NIAMEY, 3 mars (ANP) – Le Vice-président de la Société Financière Internationale (SFI) M Sergio Pimenta a effectué une visite de travail de trois jours au Niger, dans le cadre d’une tournée en Afrique de l’Ouest, depuis sa nomination à ce poste en janvier 2018.Au cours de son séjour en terre nigérienne, Sergio Pimenta a été reçu par le Président de la République, Issoufou Mahamadou, le Premier Ministre, Brigi Rafini, ainsi que par les intervenants du secteur privé (entreprises, banques) et les partenaires du développement.Au terme de sa mission, le Vice-président de la SFI a animé vendredi soir une conférence de presse dans les locaux de la Représentation locale de la Banque Mondiale, au cours de laquelle il annoncé vouloir commencer par le Niger en ce qu’il est « un pays qui a, à la fois de grandes opportunités de développement, mais aussi qui fait face à des défis, et je voulais venir engager des discussions avec le secteur privé pour voir comment mon Institution pourrait apporter des solutions à ce secteur, mais aussi trouver des réponses aux questions de développement auxquelles le Niger fait face ».« Je constate avec grande joie que le Gouvernement prend part dans de bonnes directions, notamment avec la tenue de la récente Table ronde des investisseurs de Bruxelles, la prise d’un certain nombre de mesures de simplification du climat des investissements, de manière à favoriser les investissements du secteur privé » a poursuivi M Sergio Pimenta.Cela s’est traduit, selon lui, dans l’amélioration du Rapport’’ Doing business’’ que prépare la Banque mondiale. « Pour moi, ce sont les premiers pas des implications futures des autorités nigériennes au plus haut niveau ».Le Vice-président de la SFI a poursuivi en déclarant,’’ qu’étant donné la situation du Niger, « la croissance reste quand même assez respectable, mais il faut l’accélérer en mobilisant la capacité de financement du secteur privé, et la SFI est très engagée à vouloir encourager à la fois le secteur privé nigérien, à se développer, à devenir plus fort de manière à créer plus d’activités et plus d’emplois pour la richesse du pays ».La SFI a fait un certain nombre de choses au Niger, principalement à travers l’assistance technique, mais également à travers un soutien financier aux systèmes bancaires et une mobilisation dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP) pour financer comme par exemple le Port Sec de Dosso. « En regardant vers l’avenir, nous allons renforcer nos opérations au niveau de l’assistance technique, nous engager aussi à travailler avec les entreprises pour les aider à créer des dossiers qui soient présentables aux banques en vue de l’accès au financement, et nous sommes également tout à fait disposés à financer des projets ici au Niger » a déclaré le Vice-président de la SFI.« Avec le secteur privé, nous avons eu des discussions très franches sur des problèmes qu’ils font face, et je dois dire que les entreprises privées voient des opportunités dans ce pays et qu’elles sont prêtes à se développer et à créer d’activités économiques pour la création d’emplois. Les difficultés qu’elles ont mentionnées, c’est d’abord l’accès au financement et il est important de réfléchir sur comment il faut faciliter l’accès avec les banques de la place » a indiqué Sergio Pimenta.Parfois il y a un écart entre ce que les banques sont prêtes à faire et ce que les entreprises peuvent faire. C’est pour cela que « nous voulons travailler avec les petites entreprises, les aider à monter des dossiers pour des projets de financement. Nous travaillons aussi avec les banques en envisageant des lignes de partage des risques pour encourager ces banques à financer les petites entreprises. Et avec ça, nous apportons des solutions concrètes qui permettront aux entreprises du secteur privé d’avoir des financements de leurs projets, les autres problèmes demeurent des aspects caractéristiques au Niger, notamment l’accès à l’énergie »a noté le Vice-président.La SFI finance en Afrique, à peu près 3,5 milliards de dollars par an. Notre intention, selon Sergio Pimenta, « c’est d’accroître ce chiffre. L’an dernier nous avons fait 3,5 milliards, cette année au mois de Mars, nous avons fait 3,8 milliards, nous comptons arriver à un chiffre plus important cette année ». Pour nous, « c’est important de mobiliser de financement, mais nous faisons également des programmes d’assistance technique à travers l’ensemble de l’Afrique. Nous n’avons pas de budget par pays, c’est en fonction du développement du secteur privé et nous sommes tous prêts à signer le chèque quand c’est nécessaire de financer les entreprises au Niger » a souligne le Vice-président Pimenta.Pour le moment, a-t-il révélé, « nous travaillons en amont, à essayer de créer des opportunités avec les entreprises, les accompagner, les aider de manière à ce que nous puissions les financer ».Membre du Groupe de la Banque Mondiale, la SFI, (en anglais IFC) est la plus importante Institution Mondiale d’aide au développement dont les activités concernent exclusivement le secteur privé dans les pays en développement. Au cours de l’exercice 2017, les financements à long terme d’IFC dans les pays en développement ont atteint 19,3 milliards de dollars. Elle collabore avec plus de 2.000 entreprises à travers le monde, utilise et mobilise ses produits et services, ainsi que ceux des autres institutions du Groupe, afin d’apporter des solutions de développement adaptées aux besoins de ses clients. Ses ressources financières, son expertise technique, son expérience mondiale et sa culture de l’innovation lui permettent d’aider ses partenaires à surmonter leurs difficultés financières, opérationnelles ou politiques.SML/AMC/ANP/MARS 2018