Réunion des gouverneurs des régions frontalières du lac Tchad

Réunion des gouverneurs des régions frontalières du lac Tchad

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Niamey, 18 juillet (ANP)- Le premier ministre Brigi Rafini, Chef du gouvernement a présidé le mercredi 17juilet la deuxième réunion des gouverneurs des régions frontalières du Bassin du Lac Tchad (CBLT).La cérémonie s’est déroulée en présence des participants venus des quatre pays concernés (Nigeria ; Cameroun ; Tchad et Niger) ainsi que des représentants de l’Union Africaine ; du Secrétaire général des Nations Unies et des partenaires au développement. Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une stratégie régionale de stabilisation de l’espace Les pays membres de la CBLT partagent une ressource naturelle extrêmement stratégique aussi bien pour la survie des populations que pour les Etats respectifs au regard des retombées socio-économiques qu’elle génère. C’est pourquoi, ces pays poursuivent les initiatives en vue de mutualiser leurs efforts et stabiliser cette zone meurtrie par les exactions de la secte Boko Haram. Les réflexions et les échanges au cours de cette deuxième réunion, vont se focaliser sur trois points qui constituent d’ailleurs ses principaux objectifs. Il s’agit de faire le point des derniers développements depuis le premier forum de 2018 ; définir ensemble des priorités claires pour l’avenir de la CBLT et enfin de lancer un fonds de stabilisation qui permet d’accompagner les actions majeures qui seront définies à l’issue de cette rencontre de Niamey.Le premier ministre a déclaré dans discours d’ouverture que « les travaux de cette deuxième réunion du forum des gouverneurs du bassin du Lac Tchad, qu’il est impératif de restaurer l’autorité de l’Etat dans les zones affectées.Le premier ministre a souligné que « La présence des gouverneurs du bassin du Lac Tchad constitue une étape décisive dans la mesure où ils sont l’autorité à même de mener des actions de proximité en direction des populations afin de consolider la paix et la sécurité, tout en prévenant les risques sécuritaires qui plombent le développement socio-économiques de ces pays respectifs. « Nos Etats ont convenu d’une stratégie régionale de stabilisation, de relèvement et de résilience des zones du bassin du Lac Tchad. L’objectif de cette stratégie est d’intensifier les efforts de coopération et d’en assurer une appropriation régionale afin de résoudre la crise sécuritaire à travers le dialogue et les échanges transfrontaliers en appuyant des initiatives nationales ; régionales et multilatérales en cours pour la stabilisation du bassin du Lac Tchad »« Le premier forum des gouverneurs a été l’élément déclencheur de la nécessité pour les autorités locales d’échanger sur les défis communs et les mesures politiques requises pour les relever. Sur le plan militaire, les pays du bassin du Lac Tchad ont chacun mis en place une stratégie de réponse à la crise sécuritaire imposée à la sous-région » a indiqué Brigi Rafini « C’est l’exemple du plan Bohari 2016 au Nigeria ; de l’opération « Lahiya Dolé » menée par la Force Multinationale Mixte (a enregistré des progrès considérables face à la nébuleuse Boko Haram) ; la mise en place de l’opération soft corridors dont l’objectif est de fournir un soutien à la réhabilitation et à la réintégration des personnes associées à Boko Haram ; l’opération Alpha Emergence 4 ; le déploiement par le Tchad de 2000 soldats au Niger pour soutenir les efforts de lutte contre les exactions de la secte terroriste dans la région de Diffa en 2016 etc. Outre ces efforts, les quatre pays du bassin du Lac Tchad ainsi que la République du Benin ont renforcé leur coopération militaire sous les auspices de la Force Multinationale mixte mandatée par l’Union Africaine. « Cette force dont le mandat a été élargi en 2015 dans l’optique de renforcer son efficacité, a joué un rôle essentiel dans la réponse militaire et le renforcement de la collaboration transfrontalière entre les pays touchés par les actions de Boko Haram» a-t-il ajoutéAuparavant, le Secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad, M. Maman Nouhou a souligné que « la stratégie de la stabilisation du Bassin du Lac Tchad vient à point nommé parce qu’elle permettra d’échanger sur un certain nombre de problèmes cruciaux auxquels les quatre pays membres font face. « Il nous faut restaurer la paix dans le bassin du Lac Tchad à travers des consultations régulières » «, La stratégie de stabilisation du bassin du Lac Tchad sera intégrée dans la stratégie de développement de chacun des Etats respectifs. Des termes de référence ont été déjà définis à cet effet. Ils seront mis à la disposition de l’ensemble des pays membres de la Commission », a indiqué le Secrétaire exécutif de la CBLT. M. Maman Nouhou« Devait aussi noter que les défis sont énormes et plus le temps passe, plus les populations souffrent. «Nous sommes donc appelés à agir et plus vite pour stabiliser la zone du bassin du Lac Tchad, en proie aux exactions de la secte Boko Haram », a-t-il estimé.Le gouverneur de la région de Diffa, M. Mohamed Moudour ; la représentante du président de la Commission de l’Union Africaine, Mme Hadiza Mustapha ; le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel M. Mohamed Ibn Chambas ; la sous-secrétaire générale ajointe des Nations Unies et directrice du bureau régional pour l’Afrique et la représentante du groupe consultatif d’Oslo chargée des questions de prévention et de stabilisation dans la région du Lac Tchad ont tous salué cette initiative concertée. Les partenaires au développement ont particulièrement réaffirmé leur engagement à soutenir les pays membres de la CBLT tout en évoquant le rôle éminemment central des gouverneurs dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram.AAM/MHM ANP 0130 JUILLET 2019

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