NIAMEY, 14 fév (ANP) – Le bilan de la campagne agro-sylvo-pastorale 2019-2020 fait ressortir quelques 4409 villages sur 11726 villages agricoles déclarés déficitaires après des tournées ministérielles de pré-évaluation réalisées à la fin de la campagne.C’est ce qui ressort d’une communication du Ministre d’Etat en charge de l’Agriculture Albadé Abouba lors du conseil des ministres tenu ce vendredi 14 février, sous la présidence du Président de la République Issoufou Mahamadou.Selon le communiqué du Conseil des Ministres dont l’ANP a reçu copie, ces tournées de pré-évaluation ont concerné toutes les huit (8) régions du Niger, et les conclusions, qui en sont issues, ont relevé que la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2019-2020 a été caractérisée par des précipitations favorables à la croissance et au développement des cultures dans la majeure partie de la zone agricole et défavorables dans certaines zones agropastorales et pastorales.Elle a été caractérisée aussi par une situation phytosanitaire marquée par la persistance des infestations dans plusieurs localités dont l’ampleur des dégâts a été forte surtout pour la mineuse de l’épi, malgré les différentes interventions effectuées, et par une baisse généralisée des prix des denrées alimentaires sur les marchés par rapport à la même période de l’année passée et des termes de l’échange en faveur de l’éleveur.‘’A la fin de la campagne, 4 409 villages sur 11 726 villages agricoles sont déclarés déficitaires, soit 38%, en raison des sécheresses, des attaques parasitaires et des inondations. La population concernée s’élève à 5 987 092 habitants’’ indique le même communiqué qui précise que ‘’la situation pastorale, quant à elle, est bonne dans la zone agricole. Par contre, elle est mauvaise à passable dans les zones agro-pastorales et pastorales’’.Par ailleurs le bilan fourrager est déficitaire de l’ordre de 11 328 258 tonnes de matière sèche, pour une population des zones à risque de l’ordre de 1 188 349 personnes, soit 135 115 ménages. Les populations pastorales à risque dans ces zones sont estimées à 676 261 personnes, soit 79 913 ménages. Par contre l’état sanitaire des animaux est globalement satisfaisant, soutient le communiqué du conseil.Le communiqué rappelle enfin que pendant la même période ‘’le capital productif a été amélioré à travers des actions de protection et de restauration de l’environnement, et plus de 48 999 220 375 de CFA injectés pour l’assistance alimentaire et la protection sociale dans le cadre du renforcement de la résilience des populations’’. AS/SML/049/ANP/ Février 2020