Niamey, 16 juil (ANP)-Le Président de la République Issoufou Mahamadou a assisté, en début de matinée de ce jeudi 16 juillet 2020 , à la cérémonie de levée du corps de M. Maman Abou, conseiller Spécial du Président de la République avec rang du Ministre , décédé le lundi 13 juillet dernier à Niamey des suites d’une maladie à l’âge de 72 ans.
On notait la présence à cette cérémonie, qui s’est déroulée au palais de la présidence de la République, du Président de l’Assemblée Nationale M. Ousseini Tinni, du Haut Représentant du Président de la République, M. Seyni Oumarou , du chef du gouvernement, M. Brigi Rafini, des députés, des membres du gouvernement et de plusieurs personnalités civiles et militaires .
Dans l’oraison funèbre qu’il a prononcée à cette occasion, le Ministre d’Etat à la Présidence, M. Hassoumi Massaoudou, compagnon du défunt, a voulu rappeler le parcours académique et professionnel du défunt de son admission au CET de Maradi en 1964, à sa formation en informatique en côte d’ivoire puis en France.
Selon Hassoumi Massaoudou, Maman Abou est l’auteur de l’informatisation du Ministère des finances et du plan, il fut également directeur de l’informatique à la BIA.
Il a, par la suite, présenté les traits de caractère du défunt qui font l’unanimité. Il s’agit entre autres de son amour pour le travail, et du travail bien fait, de son esprit d’entreprise et son culte de l’excellence, de sa générosité dans toutes ses dimensions, de sa quête de justice chevillée au corps et de sa passion pour la liberté et le courage.
Peu après la prière mortuaire, le chef de l’Etat s’est incliné devant la dépouille du défunt et a prononcé une fathia pour le repos de son âme, avant de présenter ses condoléances aux membres de la famille présents à cette cérémonie.
M. Maman Abou est le fondateur et directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Républicain », membre fondateur de l’Association Nigérienne des Editeurs de la Presse Indépendante (ANEPI) dont il fut le président.
Il était également un grand défenseur de la démocratie et des droits humains. Maman Abou est propriétaire des hôtels ‘’Guest House’’ de Maradi et Tarka de Tahoua, et aussi PDG de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN).
Maman Abou a présidé la Commission crimes et abus de la Conférence nationale souveraine du Niger qui s’est tenue en 1991.
Sa disparition, après avoir supporté sa maladie pendant plusieurs années, est particulièrement déplorée sur la toile par tous ceux qui l’ont côtoyé.
A l’occasion de la célébration du 25ème anniversaire de la NIN, le 1er avril 2017, le Premier Ministre Brigi Rafini l’a élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Niger en reconnaissance d’innombrables services rendus à la Nation.
Né en 1948 à Belbédji , M. Maman Abou laisse derrière lui des enfants .
AIO/AS/ANP 084 juillet 2020