Crise politique au Mali : La mission de la CEDEAO propose un gouvernement d’union nationale

Crise politique au Mali : La mission de la CEDEAO propose un gouvernement d’union nationale

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NIAMEY, 20 Juillet (ANP) – La mission de médiation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), envoyée à Bamako pour résoudre la crise politique persistante au Mali, a recommandé la formation d’un gouvernement d’union nationale, avec des membres issus de tous les regroupements politiques (pouvoir, opposition, société civile).
Conduite par l’ancien président du Nigéria, Goodluck Jonathan, La délégation communautaire a également recommandé la création d’un comité technique à mettre en place par la CEDEAO pour suivre la mise en œuvre des mesures proposées, qui incluent également la reconstitution de la Cour constitutionnelle dissoute, ainsi que la résolution du différend sur les 31 sièges de l’Assemblée Nationale.
Trois jours durant, la mission envoyée par le Président en exercice de la CEDEAO, le Président Issoufou Mahamadou du Niger, a rencontré toutes les parties en vue de trouver une solution à la crise sociopolitique qui secoue actuellement le Mali.
Elle a notamment tenu des consultations avec le Président Ibrahim Boubacar Keita, le Premier ministre Boubou Cissé, l’Imam Mahmoud Dicko, les membres de la collation M5-RFP, ceux de la majorité au Parlement, des juges, des chefs des missions diplomatiques, des membres de la société civile, ainsi que des groupes de femmes et de jeunes.
Lors d’une conférence de presse organisée à la fin de la mission, la délégation de la CEDEAO a souhaité que le gouvernement d’union nationale soit basé sur le consensus, tout en tenant compte des recommandations issues du dialogue national inclusif et du processus d’Alger de mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali.
La mission de la CEDEAO propose, en outre, que 50% des membres de ce gouvernement soient issus de la coalition au pouvoir, tandis que l’opposition et la société civile en fourniront respectivement 30 et 20%.
Pour la mise en œuvre de ces recommandations, la mission de M. Jonathan a proposé qu’un comité technique soit mis en place par la CEDEAO. Ce comité comprendra des représentants du Gouvernement, du Parlement, de la société civile, du pouvoir judiciaire, des associations de femmes et de jeunes et la représentation de la CEDEAO au Mali.
Seulement, la mission a regretté le fait que la coalition M5-RFP, soutenue par l’opposition, continue de demander la démission du Président IBK. Aussi, a-t-elle exhorté tous les Maliens au respect des lois du pays et ses Institutions, en particulier les moyens constitutionnels d’accéder au pouvoir, conformément au Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.
En outre, la mission a encouragé toutes les parties prenantes « à recourir au dialogue et à la négociation pour résoudre la crise sociopolitique de bonne foi et dans la confiance mutuelle en vue de maintenir la paix et la sécurité dans le pays ».
Cette mission de bons offices, outre le Président Goodluck Jonathan, se compose du Ministre nigérien des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Kalla ANKOURAO, du président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi BROU, du Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO, le Général Francis Behanzin, ainsi qu’une équipe technique.
KPM/ANP-0102 Juillet 2020

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