Niamey, 15 oct (ANP) – Le président de la Banque Mondiale M. David Malpass a affirmé mercredi que ‘’ la sécurité au Niger est un défi majeur’’, notant qu’ ‘’une grande partie de ressources fiscales est consacrée aux efforts de sécurité’’.
Le responsable de la BM s’exprimait ainsi le 14 octobre au cours d’une conférence de presse d’ouverture aux assemblées générales virtuelles du Groupe de la BM et du Fonds Monétaires international (FMI).
En réponse à une question de l’ANP sur le lien entre la crise sanitaire de covid 19 et la réorientaion des interventions des institutions de Bretton Woods , M. Malpass a reconnu que ‘’le monde peut chercher à essayer d’aider à soutenir la stabilité du tissu social dans ces pays fragiles.’’
‘’ Cela signifie que la crise sanitaire doit être particulièrement abordée, puis un processus de reconstruction d’une manière qui peut être différente, plus forte et plus verte à l’avenir. Tous ces éléments sont importants pour les pays fragiles’’, a-t-il fait valoir.
Le responsable de l’institution internationale a assuré que ‘’nous travaillons en étroite collaboration avec les agences des Nations Unies à ce sujet.’’, précisant que ‘’nous ne pouvons pas soutenir directement les efforts de sécurité’’, ‘’mais ce que nous pouvons faire, c’est travailler pour soutenir les structures de gouvernance qui renforcent les capacités du gouvernement, qui peuvent aider avec les soins de santé, avec l’éducation et avec toute la croissance sociale nécessaire à ces sociétés.’’
Le président du groupe de la BM a soutenu que son institution travaille ‘’très fortement pour soutenir les femmes et les filles dans le cadre d’une économie’’
‘’Il est vital pour ces États fragiles de reconnaître que les femmes et les filles représentent la moitié de leur société et, souvent, une moitié très productive de l’économie et doivent être pleinement incluses dans la structure juridique et dans le tissu social des économies’’, a-t-il plaidé.
S’exprimant le 8 octobre dernier au cours d’une rencontre de haut niveau organisée par les institutions de Bretton Woods sur les défis économiques issus de la crise sécuritaire au Sahel, le président issoufou Mahamadou a fait observer que depuis plusieurs années ‘’des pressions importantes s’exercent sur le budget de l’Etat, au détriment des priorités du développement économique et social’’.
A titre indicatif, au Niger, les allocations budgétaires du secteur de la sécurité ont représenté en moyenne 16% des allocations budgétaires totales entre 2011 et 2020 pour une cible de 10%, a-t-il expliqué, notant sur la période 2011-2019, le déficit budgétaire global, dons compris, est passé de 2,1% du PIB en 2011 à 5,8% du PIB en 2020, pour une norme communautaire de 3%.
Les pays sahéliens dont le Niger font face à un triple choc : sécuritaire, climatique et sanitaire lié au coronavirus.
Au Niger, le gouvernement a élaboré un plan de riposte à la COVID de plus de 1400 milliards de FCFA, note-t-on.
CA/ANP- 00 89 Octobre 2020