A Ouallam, un dialogue intercommunautaire pour le retour de la paix

A Ouallam, un dialogue intercommunautaire pour le retour de la paix

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Niamey, 4 Mars (ANP)- La Haute-Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) et le Centre de Dialogue Humanitaire ont initié cette semaine à Ouallam (Région de Tillabéri) une rencontre de cohésion communautaire pour réfléchir sur les préoccupations quotidiennes des communautés locales, afin de trouver des solutions durables à ces communautés meurtries par l’insécurité grandissante.

Il s’agit, à travers cette rencontre, de créer un dialogue entre les différentes communautés elles-mêmes d’une part et d’autre part se faire entendre par les initiateurs de la rencontre, à savoir la HACP et le Centre de Dialogue Humanitaire.

Ce cadre d’échange a été une aubaine pour ces populations qui ont adressé des recommandations pour une consolidation de la paix dans leur localité.

En effet, note-t-on, le Département de Ouallam a été plusieurs fois le théâtre d’attaques armées commanditées depuis l’extérieur du Niger par des groupes terroristes. Cette localité est aussi proche de la frontière avec Burkina Faso, un autre pays en proie au terrorisme armé.

A l’issue de cette rencontre, les participants ont convenu d’éviter les accusations et les soupçons non fon fondés entre elles; de reconnaitre que chaque communauté a des ressortissants dans les groupes armés non-étatiques; d’éviter les actes et les comportements de discrimination et de stigmatisation ou encore reconnaitre le droit de citoyenneté à toutes les communautés.

A l’endroit des autorités et leurs partenaires, les participants ont essentiellement plaidé pour que leur sécurité et celle de leurs biens soient assurées.

Placé sous état d’urgence par le Gouvernement, le département de Ouallam est l’une des localités les plus touchées par l’hydre terroriste au Niger, indique-t-on,

Selon OCHA, le bureau de la coordination des actions humanitaires de l’ONU, les acteurs humanitaires assistent plus de 10 000 personnes déplacées dans ce département.

Depuis l’attaque macabre contre les villages de Tchamo Bangou et Zaroumadareye perpétrée le 2 janvier 2021 par des éléments présumés de groupes armés non étatiques (GANEs), la situation humanitaire s’y est fortement dégradée.

Depuis janvier 2016, cette région est en proie à des attaques répétées des GANEs basés sur le territoire d’un pays voisin ainsi qu’à des exactions de toutes sortes (extorsions de biens et d’argent, passage à tabac, violence basée sur le genre (VBG), enlèvements et assassinats ciblés de dignitaires) perpétrés par ces mêmes groupes. Entre le 1er janvier et le 30 novembre 2020, 258 incidents sécuritaires ont été enregistrés, causant 89 morts, 50 blessés et 51 personnes enlevées. Ces violences ont provoqué le déplacement de plus de 80 000 personnes à l’intérieur de cette région au 30 novembre 2020, selon un rapport d’OCHA.

MSB/AS/ANP 010 Mars 2021.

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