Construction du barrage hydro-agricole de Kaoura/Foga : Améliorer la production agricole et restaurer l’environnement

Construction du barrage hydro-agricole de Kaoura/Foga : Améliorer la production agricole et restaurer l’environnement

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Tahoua, 8 Mars (ANP) – Le Premier Ministre Brigi Rafini a donné, ce lundi 8 mars 2021, le coup d’envoi des travaux de construction du barrage hydro-agricole de Kaoura/Foga, dans le département de Badaguichiri, région de Tahoua.

Le barrage de Kaoura/Foga, note-t-on, est un ambitieux projet dont les objectifs assignés à sa réalisation sont multiples. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration de la production agricole ; de la création d’activités génératrices de revenus ; de la protection contre les inondations des infrastructures agricoles, mais aussi la restauration de l’environnement.

Une fois construit, ce barrage, qui a une capacité de stockage de 2,3 millions de m3 d’eau, permettra aux populations riveraines de développer l’irrigation et la pêche avec l’aménagement de 400 ha de terre et l’empoissonnement de 100 ha de plan d’eau.

Le site de construction de ce barrage se trouve à cheval entre les communes rurales d’Allakaye (département de Bouza) et de Illéla (département de Badaguichiri). Les villages concernés directement par le projet sont Foga, Kaoura Abdou et Kaoura Acha.

Cette infrastructure est attendue par ces populations depuis 1984, date à laquelle elle leur a été promise pour la première fois, rapporte-t-on. C’est pourquoi en donnant le coup d’envoi du démarrage des travaux, le Premier Ministre s’est félicité de voir que ce ‘’vieux rêve’’ commence à se concrétiser.

« C’est un vieux rêve qui est en train de devenir une réalité. (…) Nous sommes dans une zone de grands producteurs, mais qui ont d’énormes contraintes en termes de mobilisations des eaux. Et voilà pourquoi cet ouvrage a été conçu pour résoudre le problème de mobilisation des eaux, pour des fins agricoles, pastorales et même environnementales, car nous sommes dans un relief très marqué par des érosions hydriques très fortes. Ce barrage va permettre d’atténuer le phénomène de dégradation des terres, notamment celles qui sont en avale », a expliqué le Chef de Gouvernement nigérien.

Selon le Ministre de l’Agriculture et l’Elevage, chargé des Relations avec les Institutions, M. Issoufou Barkaï, ce projet rentre dans le cadre du vaste programme de la Renaissance du Niger du Président de la République Issoufou Mahamadou, dont l’objectif « très ambitieux, combien noble, avait constitué un défi de taille pour le pays pendant ces dix dernières années ».

« Ce défi constitue à transformer fondamentalement le secteur rural afin qu’il joue véritablement son double rôle de nourrir les nigériens et de demeurer le moteur de l’économie de façon efficiente et pérenne », a poursuivi le Ministre Barkaï.

Selon toujours le Ministre en charge de l’Agriculture, le financement de ce projet a été acquis auprès de la République Fédérale d’Allemagne, qui s’est proposée la construction de quatre (4) barrages, dont celui de Kouara.

Celui-ci, d’un coup global avoisinant le 5 milliards de francs CFA, rentre dans le cadre du financement global de la deuxième phase du Programme des Petites Irrigations et Sécurité Alimentaire (PISA 2), un projet qui s’étale sur la période 2020-2025, et auquel une enveloppe de 29 milliards de francs CFA est allouée.

La représentante de l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger a indiqué, quant à elle, que le décaissement du financement de cet ouvrage est le fruit des engagements personnels du Président nigérien Issoufou Mahamadou et de la Chancelière Allemande Angela Marckel.

La diplomate allemande a ensuite rappelé que le Gouvernement allemand accompagne le Niger dans la mise en œuvre de sa politique agricole depuis 2015, notamment dans le cadre de la productivité et la sécurité alimentaire. Dans ce sens, précise-t-elle, le Niger a bénéficié d’environ 120 millions d’euros d’appui de son pays.

Bien plus, a-t-elle ajouté, l’engagement de l’Allemagne aux côtés des autorités et du peuple nigériens ne se limite pas seulement au domaine agricole, mieux cette coopération s’élargit à tous les secteurs sociaux de base.

MSB/KPM/ANP- Mars 2021

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