Troubles post-électoraux au Niger : Le Ministre de l’Intérieur met en garde contre tout acte de violences programmé

Troubles post-électoraux au Niger : Le Ministre de l’Intérieur met en garde contre tout acte de violences programmé

Mise en ligne

Publié le

à

Niamey, 12 Mars (ANP) – Dans un communiqué rendu public le jeudi 11 mars 2021, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Alkache Alhada, a fait une mise en garde contre tout acte programmé qui porterait gravement atteinte à l’ordre public et à la sécurité des biens et des personnes.

Il a surtout averti que la loi sera appliquée sans faiblesse et dans sa rigueur pour tout acte constitutif de crimes et délits et qui sont réprimés comme tels.

Cette mise en garde, note-t-on, intervient alors que « depuis quelques temps circulent sur les réseaux sociaux des messages invitant à des manifestations violentes, à la vindicte populaire contre certaines personnes biens ciblées et à s’en prendre aux marchés, aux édifices publics et privés », explique le communiqué du Ministère en charge de l’Intérieur.

M. Alkache Alhada a, par la même occasion, tenu à rassurer les populations que le gouvernement a pris toutes les dispositions pour assurer l’ordre et la sécurité publique, les invitant par conséquent à ne pas céder à la panique et de vaquer librement à leurs occupations.

A la suite de la proclamation par la CENI des résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 21 février, rappelle-t-on, des violences sur fond de pillage, de dégradation des biens publics et privés, de vols, etc. ont particulièrement émaillé la ville de Niamey.

Quelque 652 personnes, dont 160 mineurs et 492 majeurs, ont été arrêtées et déférées au parquet, selon un communiqué du bureau du procureur de la République près le Tribunal de Grande instance hors de Niamey en date du 11 mars 2021.

Parmi ces personnes, elles sont plus de 350 qui sont actuellement poursuivies pour un ou plusieurs chefs d’infractions dont, entre autres, incendie volontaire de lieu habité, attroupement armé, vol en réunion avec arme et violence par effraction, dégradation d’édifices, de véhicules, d’objets mobiliers, violence exercée sur les agents des forces de l’ordre, rébellion, coups et blessures volontaires avec armes.

Il leur est également reproché un complot contre l’autorité de l’Etat, une propagande à caractère racial, régionaliste ou religieux, une complicité d’incendie volontaire des maisons d’habitation, de meurtre, de dégradation des biens publics et privés et des véhicules, de vol en réunion, etc.

Parmi les personnes interpelées, rappelle-t-on, on peut citer l’opposant Hama Amadou, autorité morale du MODEN/FA Lumana Africa (parti ayant soutenu le candidat Mahamane Ousmane dès le 1er tour), placé sous mandat de dépôt et transféré à la prison civile de Filingué le 1er Mars 2021, ou encore le général à la retraite Moumouni Boureima dit « Tchanga ».

Lors d’un point de presse qu’ils ont organisé le jeudi 11 Mars 2021, les responsables des partis membres des coalitions politiques soutenant la candidature de Mahamane Ousmane ont appelé à « une marche pacifique et démocratique pour protester contre la répression, le déni de droit et exiger le respect des résultats sortis des urnes » le samedi 20 mars prochain.

AIO/KPM/ANP-046 Mars 2021

0 0 votes
Évaluation de l'article
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Populaires

Sur le même sujet