Niamey, 12 mars (ANP)-La présidente de l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales (FEVVF), Mme Mariama Moussa a déclaré, dans une interview accordée à une équipe de l’Agence Nigérienne de Presse (ANP) que pendant la pandémie de la covid 19 ‘’les femmes ont déployé des efforts remarquables pour gérer cette maladie tout comme elles en sont aussi victimes sur le plan économique’’. Dans son mot introductif, Mme Mariama Moussa a rappelé que le choix du thème de la journée Internationale de la Femme de cette année n’a pas été fait au hasard par les Nations Unies parce que ‘’pendant la pandémie de la covid 19, les femmes ont déployé des efforts remarquables pour gérer cette maladie tout comme elles en sont aussi victimes sur le plan économique’’. Mme Mariama Moussa a fait savoir que dans le monde entier le personnel soignant, dans sa majorité, est composé de femmes, et c’est la raison pour laquelle les Nations Unies ont décidé, à travers cette journée Internationale, de rendre hommage à ‘’ces vaillantes femmes qui ont consacré leurs temps et leurs efforts à vaincre la pandémie, à assister les malades, les soigner et les prendre en charge’’. A cet effet, elle a salué les efforts fournis par les deux premières dames du Niger dans la sensibilisation des populations pour ‘’un changement de comportement en faveur du respect des mesures barrières’’. ‘’Du coté des ONG et Associations féminines aussi des efforts ont été fournis pour sensibiliser les gens à prévenir la maladie’’ a-t-elle poursuivi tout en se réjouissant du fait que malgré ‘’tous les cas enregistrés au Niger, on a su gérer la crise contrairement à d’autres pays où les gens continuent à mourir comme c’est le cas en Asie et aux Etats Unies’’. Ainsi, a- t-elle ajouté, qu’à l’international, ‘’il y’a des femmes qui se sont faites remarquer de part leur dynamisme à vaincre la pandémie. Il s’agit de la Chancelière Allemande Angela Meckel et en Islande aussi, et toutes sont des femmes qui ont fait leurs preuves dans ce sens, et c’est compte tenu des ces efforts au niveau de la junte féminine que les Nations Unies ont décidé de dédier cette journée en leur honneur’’. La présidente Mariama Moussa a noté qu’en dehors de la pandémie, il y’a aussi la participation politique des femmes pour laquelle, en Afrique on n’a constaté que ‘’les femmes sont sous représentées, et c’est l’occasion d’en parler’’ avant de préciser que ‘’cette journée a permis, partout dans le monde, de faire un bilan de la situation de la femme notamment sur la situation économique, juridique et sanitaire’’. Ainsi, a-t-elle fait savoir, qu’au Niger une révision de la loi sur le quota a permis de rehausser le niveau des postes législatifs à 25% et celui des postes de nominations à 30%’’ alors qu’ils étaient respectivement de 15 et 25%. Selon Mariama Moussa après les élections on n’a constaté qu’il a eu ‘’beaucoup de candidatures féminines au niveau des élections municipales et législatives, mais s’agissant des présidentielles, aucune femme ne s’est présentée’’. La présidente de l’ONG Mariama Moussa a, cependant, reconnu que ‘’pour être candidate elles doivent avoir les poches pleines, or les femmes n’ont pas les moyens de battre campagne elles-mêmes, mais elles battent campagne pour les hommes’’. Bien avant les élections les gens ont mené des actions de sensibilisation pour dire aux femmes de se ‘’porter candidates, et Dieu merci, on se retrouve avec 43 députées femmes à l’Assemblée Nationale alors que par le passé elles n’étaient que 29 députées’’ a relevé Mme Mariama Moussa. La présidente d’annoncer que ‘’le leadership féminin peut avoir des obstacles au Niger à cause de certains tabous’’ tout en faisant savoir que ‘’notre société est patriarcale, c’est les hommes qui dominent, donc pour être leader féminin il faut s’armer de beaucoup de courage car le contexte culturel n’est pas prêt à accepter les femmes au niveau de toutes les instances de décisions’’. Pour cela, elle a souhaité que le gouvernement songe à nommer des femmes aux postes de gouverneur et de préfet ‘’parce qu’il y’a des femmes qui peuvent être à la hauteur de la tâche’’. La présidente de l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences de conclure en disant que pour remédier à tous ses obstacles ‘’il faut changer les mentalités, créer des espaces de dialogue entre femmes, si vraiment nous voulons parvenir à l’égalité de chance malgré que biologiquement on ne peut pas avoir les même capacités que les hommes. Sur le plan de l’éducation, nous voulons que les filles et les garçons aient les mêmes chances de réussir’’. Rappelons que le 8 mars de chaque année, la communauté internationale célèbre la journée internationale de la femme dont le thème de l’édition 2021 est ‘’Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19″. AAM/AS/ANP 047 mars 2021