Niamey, 19 fév (ANP)- Au Niger, la campagne électorale pour le second tour de la présidentielle lancée le 31 janvier dernier a pris fin le vendredi 19 février 2021 à minuit à l’avant-veille du scrutin du 21 février.
Elle a été marquée par des déclarations de soutien en faveur des deux candidats en lice, des meetings politiques mais aussi l’occupation de la sphère médiatique pour des messages de campagne.
Les deux candidats ont parcouru ce vaste pays, enchainant meetings, rencontres de proximités dans les capitales régionales embellies aux couleurs leurs partis et de leurs alliés.
Ces propagandes politiques sont l’occasion de spectacles, de déclarations politiques et de mobilisation des militants et de lobbying divers.
Le candidat de la majorité au pouvoir M. Bazoum Mohamed porté par la coalition Bazoum 2021 et alliés ‘’forts’’ de 95 partis. On y compte les candidats du MNSD Nassara M. Seyni Oumarou et Albadé Abouba du MPR Jamhuriya et Alliés arrivés respectivement 3ème et 4ème au 1er tour de la présidentielle du 27 décembre.
L’ancien ministre affirme vouloir continuer l’œuvre de l’actuel président de la république, Issoufou Mahamadou en fin de mandat, avec comme slogan « consolider et avancer », a lancé sa campagne le 7 décembre dernier à Niamey.
Son programme est centré sur la renaissance ‘’acte 3’’ avec comme priorités promouvoir la renaissance culturelle, poursuivre la consolidation des institutions démocratiques, assurer la sécurité des personnes et des biens, garantir l’accès à l’eau pour tous, assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’I3N, développer les infrastructures de communication et énergétiques, développer les secteurs sociaux : éducation et santé et promouvoir l’emploi des jeunes.
Quant au candidat M. Mahamane Ousmane, il est soutenu par la coalition Cap 20-21 et Alliés de l’opposition politique. Le candidat du RDR Tchandji et Alliées a bénéficié en plus du soutien du chef de file de l’opposition M. Hama Amadou, des candidats du 1er tour dont Ibrahim Yacoubou du MPN Kishin Kassa , de l’ancien de chef de l’Etat, Salou Djibo du PJP Doubara ou de Oumar Hamidou Tchiana de AMEN Amin .
L’ancien chef de l’Etat se veut un candidat de changement a donné le coup d’envoi de sa campagne le dimanche 7 février à Tillabéry.
Son projet de société est appelé ‘’ programme d’émergence 7 E’’ centré autour de l’Eau, de l’Education, l’Emploi, l’Energie, l’Environnement, l’Equipement et l’Equité.
Les deux candidats ont en outre investi l’espace médiatique où ils ont droit à l’égalité d’accès aux media publics pour leur message de campagne, leur portrait, leurs activités en région et les déclarations de soutien. Ils se sont en outre ‘’offert’’ des plages payantes dans les organes publics et privés.
Les réseaux sociaux ne sont en reste de cette bataille électorale où des bloggeurs des deux bords sont en première ligne.
Des intellectuels, des acteurs de la société civile ont pris part au débat politique.
Le procureur de la République a rendu public un communiqué pour mettre en garde, rappelant les sanctions encourus en cas de certaines infractions, pointant de doigts des acteurs politiques et de la société civile.
Des institutions et certains acteurs (Commission nationale des droits humains, médiateur de la république, des ONG, des organisations de femmes) de leur coté prônent l’apaisement.
Quelque 7,4 millions d’électeurs nigériens sont appelés aux urnes le 21 février prochain pour élire leur futur Président de la République, la dernière étape d’un cycle électoral entamé le 13 décembre avec l’organisation des locales.
AIO/CA/ANP- Février 2021