Niger : « Sur la période 2011-2020, environ sept millions de personnes ont eu accès à l’eau potable » (Gouvernement)

Niger : « Sur la période 2011-2020, environ sept millions de personnes ont eu accès à l’eau potable » (Gouvernement)

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Niamey, 30 Mars (ANP) – Selon les chiffres avancés par le Gouvernement nigérien, sur la période 2011-2020, environ sept (7) millions de personnes ont eu accès à l’eau potable du fait des investissements consentis dans le secteur de l’hydraulique rurale.

Ces chiffres sont rapportés dans le bilan des dix ans de mise en œuvre du programme de la ‘’Renaissance du Niger’’ du Président de la République Issoufou Mahamadou.

Le bilan partiel du quatrième axe de ce programme fait également état de plusieurs autres actions notables menées par le Gouvernement durant la décennie de présidence d’Issoufou Mahamadou (de 2011 à 2021).

En effet, cet axe vise à « garantir l’accès de tous à des services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».

Ainsi, ce bilan partiel a concerné les principales réalisations et l’évolution des indicateurs dans les domaines de l’hydraulique rurale, de l’hydraulique urbaine et de l’assainissement.

Hydraulique rurale : au total, 7.064 ouvrages hydrauliques ont été construits

D’importants ouvrages ont été construits, avec une tendance à la hausse du niveau de réalisation entre 2011 et 2020. Au total, 7.064 ouvrages hydrauliques ont été construits et plusieurs autres ouvrages réhabilités sur la période 2011-2020. Les travaux ont porté sur les mini-AEP simples et multi-villages, les postes d’eau autonomes, les puits cimentés villageois et pastoraux, les forages à motricité humaine, les stations de pompage pastorales ainsi que des extensions de mini-AEP.

En hydraulique villageoise, les constructions correspondent à la mise en service de 20.920 équivalents Points d’Eau Modernes (éqPEM). En hydraulique pastorale, 1.454 éqPEM ont été réalisés sur la période 2011-2020.

En moyenne, 2.237 points d’eau modernes (éqPEM) ont été mis en service sur la période 2011-2020 chaque année, contre 1.245 sur la décennie précédente. Entre 2000 et 2010, le Niger visait l’atteinte des OMD en matière d’accès à l’eau potable.

« Grâce à la consolidation des acquis et le renforcement des investissements, le pays a dépassé la cible de 43% en 2015 en termes d’accès à une source d’eau améliorée », indique le rapport du Gouvernement, qui ajoute aussi « sur la période du Programme de Renaissance, un total de 22.374 éqPEM a été mis en service en hydraulique rurale, correspondant à 2/3 du niveau de stock des éqPEM en 2010. De même, les travaux de réhabilitation ont permis de restaurer 4.960 autres éqPEM depuis 2011. 115. Sur la période 2011-2020, environ sept millions de personnes ont eu accès à l’eau potable du fait des investissements consentis en hydraulique rurale. L’objectif poursuivi en matière d’hydraulique villageoise est la réduction maximale des disparités pour tendre vers l’accès universel à l’eau potable. Ainsi, environ 560.000 nouveaux ménages à l’échelle nationale ont eu accès à l’eau potable et 124.000 autres ménages ont vu leur service rétabli sur cette période, ce qui correspond à 6,8 millions de personnes.

« Ces résultats sont directement liés à la mise en service de nouveaux points d’eau modernes, l’amélioration de l’entretien des ouvrages et la poursuite des adductions multi-villages. Ainsi, les principaux indicateurs d’accès à l’eau potable ont connu une évolution positive depuis 2011. Néanmoins, l’augmentation des besoins en eau du fait de la croissance démographique demeure le principal défi pour un accès universel au service d’eau potable », précise le rapport.

Hydraulique urbaine a passé de 1,9 millions en 2010 à 3,9 millions en 2020

Concernant l’hydraulique urbaine, les réalisations ont concerné principalement le renforcement des capacités de production, de stockage et de distribution d’eau potable en vue d’augmenter la desserte.

En effet, indique-t-on, les centres concédés ont été optimisés par la construction de 20 réservoirs, 103 forages et les travaux d’extension par la pose de conduites d’adduction et de distribution.

A cela s’ajoutent les travaux de construction de nouvelles stations de traitement d’eau (Niamey, Gothèye, etc.) et de réhabilitation des réservoirs et forages. Sur la même période, l’exécution des programmes subventionnés a abouti à la réalisation de 117.213 branchements sociaux et 1.864 bornes fontaines publiques. En outre, le périmètre concédé est passé à 56 centres avec l’affermage du centre de Famalé (Tillabéry) et l’intégration en cours du centre de Galmi. Les perspectives sont orientées vers l’intégration de 40 nouveaux centres au périmètre concédé, la réalisation de nouvelles stations de traitement ainsi que des projets d’adduction d’eau potable de plusieurs centres secondaires.

Aussi, ajoute le Gouvernement, sur la période 2010-2020, le taux de desserte en milieu urbain affiche une hausse sensible permettant de doubler la population desservie. Ce taux a graduellement évolué de 73,75% en 2010 à 90,14% en 2015, puis à 99% en 2020, soit une augmentation de 25,25 points de pourcentage par rapport à la situation de référence. Il convient de souligner que la cible de 95% fixée par le Programme de Renaissance a été déjà atteinte en 2018 et est maintenue.

« Cette évolution positive de l’accès s’explique non seulement par l’exécution des programmes sociaux mais aussi par l’optimisation du réseau d’eau potable. C’est ainsi que la population desservie en milieu urbain a doublé, passant de 1,9 millions en 2010 à 3,9 millions en 2020, avec un croit annuel moyen de 7,5% », peut-on lire sur le document.

Assainissement : 114.843 latrines familiales construites au profit des ménages

Le bilan des action entreprises dans le domaine de l’hydraulique indiquent que les efforts se sont traduits par l’augmentation des ouvrages d’accès et la promotion des bonnes pratiques d’hygiène sur la période 2011-2020.

La construction des ouvrages a porté sur 114.843 latrines familiales au profit des ménages et 10.151 latrines et édicules publics au profit des écoles, formations sanitaires et autres lieux publics. Ces réalisations ont permis l’accès aux ouvrages au profit d’une population estimée à un million de personnes au niveau des ménages et à 2,5 millions au niveau des espaces publics.

De plus, les travaux ont concerné la construction d’une station de traitement des boues de vidange à Niamey ainsi que 4.576 ouvrages d’évacuation des eaux grises.

En ce qui concerne la promotion des bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement, elle s’est matérialisée essentiellement à travers la vulgarisation de l’approche « Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) ». Ainsi, 8.600 villages ont été sensibilisés et 2.951 de ces villages ont été certifiés Fin de Défécation à l’Air Libre (FDAL). Le soutien à la promotion de l’hygiène s’est aussi traduit par la mise à disposition de 7.966 kits de lavage des mains au niveau des établissements scolaires et autres lieux publics. Sur la période, les indicateurs d’accès à l’assainissement ont connu une évolution en dents de scie du fait principalement de la faiblesse des investissements dans le sous-secteur et l’augmentation de la population.

MSB/KPM/ANP-0160 Mars 2021

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