Niamey, 30 Mars (ANP) – L’Ambassadrice et Cheffe de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, Dr Denisa-Elena IONETE, a rencontré, dans l’après-midi du mardi 30 mars 2021 à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale du Niger, les femmes députés élues lors des législatives du 27 décembre 2020.
Sous la direction de Mme Hadiza Seyni, la 2ème Vice-présidente de la 3ème Législature de 7ème République nouvellement installée, cette rencontre de prise de contact et d’échanges entre les femmes nigériennes députés et la responsable européenne, s’est déroulée en présence des responsables du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant.
Selon Dr Denisa, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du soutien accordé par la coopération de l’Union Européenne aux Institutions nationales du Niger, en l’occurrence l’Assemblée Nationale, afin de renforcer leur capacité de poursuivre l’élimination de tous les obstacles qui empêchent les femmes de jouer un rôle actif dans tous les domaines de la vie sociopolitique.
« Notre pays vient d’achever le cycle des élections générales et en particulier les élections législatives au bout desquelles 49 femmes ont été élues députées sur les 166. On remarque qu’une avancée notable a été effectuée lors de ces élections et ces efforts sont imputables à la politique de quotas dont la loi a été révisée pour permettre une plus grande participation de la femme nigérienne au mandat électif », a fait savoir Mme Hadiza Seyni en introduisant cette rencontre.
Pour Dr Denisa-Elena IONETE, « une participation égale des femmes et des hommes à la prise de décisions établit un équilibre qui correspondra mieux à la composition de la société. De même, l’égalité dans la prise des décisions donne aux femmes un poids qui seul permettra l’intégration d’une perspective égalitaire dans l’élaboration des politiques ».
Pour elle, « il ne s’agit pas seulement d’une simple question de justice et de démocratie, mais aussi d’une condition nécessaire pour accélérer l’autonomisation des femmes et des filles, réaliser leurs droits et éliminer toutes les formes de violences à leur égard ».
Bien que la proportion des femmes exerçant des mandats électoraux et des fonctions électives soit largement en dessous du 30% requis par les normes internationales auxquelles adhère le Niger, il convient de reconnaitre les mesures prises par le pays pour progresser vers l’égale participation à la vie publique, qui ont fait passer le quota des femmes aux fonctions électives de 15% à 25% et de 25% à 30% aux fonctions nominatives.
Cette rencontre a surtout permis d’amorcer le renforcement des capacités de l’Assemblée Nationale à intégrer une perspective de genre dans son fonctionnement et ces procédure afin de contribuer à la justice entre les femmes et les hommes au Niger.
La Délégation de l’Union Européenne a réitéré son soutien à l’Assemblée Nationale, aux députées et au Ministère pour contribuer au renforcement de leur capacité à influencer la prise de décision pour accélérer l’autonomisation des femmes, la réalisation de leurs droits et l’élimination de toutes les formes de violences qui leurs sont faites.
La députée Hadizatou Yacouba, au nom des femmes parlementaires, a déclaré que « le droit ne se donne pas, mais s’arrache. Il faut donc amener les collègues députés hommes à nous comprendre pour qu’ensemble nous travaillons main dans la main pour relever les défis du genre. A chaque fois, on parle violences faites aux femmes. Mais par qui ? Les hommes », a-t-elle répondu pour justifier sa proposition.
ISA/KPM/ANP-0162 Mars 2021