Journée Mondiale de la Liberté de la Presse : La Maison de la Presse du Niger demande à l’Etat d’appuyer financièrement les organes de presse

Journée Mondiale de la Liberté de la Presse : La Maison de la Presse du Niger demande à l’Etat d’appuyer financièrement les organes de presse

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Niamey, 03 mai (ANP) – La Maison de la Presse du Niger célèbre, ce lundi 03 mai 2021 à l’instar du monde entier, le 30ème anniversaire de la Déclaration de Windhoek ou Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, proclamée deux ans après par l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Autour du thème « L’information comme bien public », la célébration de cette 28ème Journée Mondiale de la Liberté de la Presse a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Communication, M. Abdoulaye Coulibaly, qui a voulu d’abord s’attarder sur le classement du Niger dans les différents rapports de Reporters Sans Frontières (RSF).

Selon lui, en effet, « il convient surtout de relever et souligner que notre pays a gagné sept places ces deux dernières années. Mieux, il tient le rang honorable de 9ème au plan continental, selon toujours le classement 2021 établi par RSF. Nous occupons en effet cette place loin devant certains pays cités auparavant en exemples », s’est-il réjoui, tout en rappelant que le classement 2021 place le au 59ème rang sur 180 pays évalués par l’ONG.

Pour 2021, note-t-on, RSF a mis l’accent sur l’exercice du journalisme dans le monde dans une période de pandémie du Coronavirus. Pour RSF, « le virus de la désinformation montre que l’exercice du journalisme, principal vaccin contre le virus de la désinformation, est gravement entravé dans 73 des 180 pays du classement et restreint dans 59 autres ».

Le Niger ne fait pas partie de ces derniers, s’est félicité le Secrétaire Général du Ministère en charge de la Communication.

Quant au président de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna, il a, pour sa part, indique que « la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse témoigne de l’impérieuse nécessité de défendre l’information comme étant un bien public », soulignant qu’il s’agit aussi d’explorer ce qui peut être fait dans la production, la distribution et la réception de contenus médiatiques pour renforcer le journalisme et faire progresser la transparence et l’autonomisation en ne laissant personne de côté.

Il a ensuite insisté sur la pertinence du thème de cette année qui, a-t-il fait observer, prend en compte l’évolution d’un système de communication qui a un impact sur notre santé, sur les droits de l’homme, la démocratie et le développement durable.

M. Ibrahim Harouna a également voulu rappeler que « notre pays a déjà adopté la loi portant Charte d’accès à l’information publique et aux documents administratifs », avant de faire remarquer que le décret d’application tarde toujours à être pris, et ce, sans aucune raison apparente.

Selon lui, cette édition 2021 de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse « mettra également en évidence trois impératifs pour cet écosystème : des mesures pour assurer la viabilité économique des médias d’information ; des mécanismes pour assurer la transparence des sociétés Internet ; le renforcement de l’éducation aux médias et à l’information ».

S’y faisant, cela « permettra au public de reconnaître et de valoriser le journalisme en tant qu’élément essentiel de l’information, elle-même considérée comme un bien public », a expliqué le président de la Maison de la Presse nigérienne.

Le fait est que, a-t-il fait savoir, « la situation économique très difficile que vivent les médias nigériens par manque d’avancées sur la question d’accès à la publicité de l’Etat et de ses démembrements et sur le processus de signature de la convention collective, la paralysie des activités dans les organes des médias due à la pandémie de la Covid-19 » doivent faire l’objet d’une préoccupation accrue de la part des plus hautes autorités du pays.

Aussi et après avoir fait cas de l’inquiétude du Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse face aux menaces de fermeture de certains organes de presse, voire la disparition de plusieurs autres avec toutes les conséquences qu’impliquent de telles situations sur la vie des agents et la liberté de la presse au Niger, M. Ibrahim Harouna a lancé « un appel pressant au Gouvernement sur la mise en place immédiate d’un plan d’appui financier conséquent aux médias pour faire face aux conséquences de la pandémie de la Covid-19 sur leur fonctionnement régulier, de rehausser significativement l’enveloppe destinée au fonds d’aide à la presse, de revenir sur la formule d’octroi direct du fonds d’aide à la presse par la révision de la loi n°2018-31 du 16 mai 2018 portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication ».

MAY/KPM/ANP-005 Mai 2021

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