Dosso, 10 Juin (ANP) – Organisé à l’intention des magistrats, des forces de défense et de sécurité (FDS) par la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) avec l’appui technique et financier du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, un atelier d’information et d’échanges sur le mécanisme national de prévention de la torture a ouvert ses travaux, ce jeudi 10 juin 2021 à Dosso.
Cet atelier qui durera deux jours entre dans le cadre de la série des activités de renforcement des capacités des autres acteurs intervenants sur le Mécanisme National de Prévention et s’inscrit dans le Plan annuel d’activités de la CNDH et du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, bureau du Niger.
Le présent atelier regroupe des magistrats, des forces de défense et de sécurité et des acteurs de la société civile des régions de Dosso, Tahoua, Tillabéry et Niamey.
La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence du rapporteur général et porte-parole de la CNDH, M. Hamidou Talibi Moussa en présence du représentant de la représentante par intérim du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies, bureau du Niger, des cadres techniques de la CNDH et de nombreux invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le rapporteur général de la CNDH, M. Hamidou Talibi Moussa a rappelé que le Niger est partie à la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux et régionaux de protection et de promotion des droits de l’homme parmi lesquels on peut citer la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et son protocole facultatif qui a pour objet d’empêcher la torture, les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants par l’établissement de mécanismes nationaux et internationaux chargés de surveiller en permanence le traitement des personnes privées de liberté, principalement en visitant les lieux de détention.
Ces textes, a précisé M. Hamidou Talibé Moussa, ont été incorporés dans la constitution du Niger du 25 novembre 2010 qui dispose en son article 14 que «nul ne sera soumis à la torture, à l’esclavage ni à de sévices ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Tout individu, tout agent de l’Etat qui se rendrait coupable d’actes de torture, de sévices ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instruction sera puni conformément à la loi».
C’est dans cet esprit, a indiqué le rapporteur général et porte-parole de la CNDH, que le gouvernement du Niger, à travers la loi du 06 mai 2020’’ a élargi le mandat de la CNDH en lui attribuant le Mécanisme National de Prévention de la Torture (MNP) dont la mission principale est d’enrailler les actes de torture, les peines ou les traitements cruels, inhumains ou dégradants dans le pays.
Depuis que ce rôle lui a été attribué, a notifié M. Hamidou Talibi Moussa, ‘’la CNDH, afin de mener à bien ce mandat, a mis en place un comité chargé de la mise en œuvre et du suivi du MPN qui comprend plusieurs personnes désignées sur la base de leurs expertises’’.
Le rapporteur général de la CNDH a saisi l’opportunité pour adresser ses vifs remerciements au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, bureau du Niger, pour son partenariat constant et tous ceux qui ont contribué à la réussite du présent atelier.
MA/AS/ANP 064 juin 2021