NIAMEY, 1er Juillet (ANP) – Dans la plupart des grandes villes du Niger et particulièrement dans la capitale Niamey, les habitants font face à la cherté de la location du logement du fait que l’offre est insuffisante par rapport à la demande.
Devant cette « crise du logement », des sociétés immobilières (SONUCI, SATU, SONIPRIM, etc.) tentent sans y parvenir d’apporter des solutions. L’Etat a également mis la main dans la pâte en créant, en 2018, la Banque de l’Habitat et en offrant quelque 15.000 parcelles aux fonctionnaires en plus des quelques rares logements sociaux construits dans le pays.
Toutes ces sociétés se proposent, en effet, de renverser la tendance du déficit chronique de l’offre de logement par rapport à la demande en facilitant l’accès au logement et à un cadre de vie décent.
Seulement, en dépit de tout, le logement reste aujourd’hui une grande préoccupation des Nigériens. La location se fait de plus en plus chère. Avoir un logement commode n’est plus à la portée du fonctionnaire moyen à moins d’y mettre toute sa bourse.
Aujourd’hui à Niamey la capitale, pour pouvoir vivre dans les maisons de type F3 (communément appelées deux chambres-salon) ou F4 (3 chambres-salon) dans les quartiers résidentiels est d’abord et avant tout un véritable parcours de combattant, en plus de devoir débourser au-delà de 100.000 F CFA.
Aux locataires véreux, qui changent les prix du loyer après une simple retouche de peinture, s’y mêlent des démarcheurs intrépides qui font également grimper les prix en tenant compte des positions des maisons de location.
Et même la création de la Banque de l’Habitat du Niger, avec un capital de 10 milliards de francs CFA, pour résorber la crise du logement, avec pour mission de financer la promotion immobilière, la production et l’amélioration de l’habitat social dans le pays, n’a jusque-là pas apporter grand-chose dans la réduction de la fracture entre l’offre et la demande en matière de logement.
Et pourtant, la Banque de l’Habitat du Niger a pour vocation de booster les effectifs de la classe moyenne en donnant accès à la population active à des logements décents et à des coûts relativement modérés.
Toujours est-il que le bout du tunnel semble encore lointain. L’horizon s’assombrit même du jour au lendemain au point où certains locataires choisissent de se réfugier dans les quartiers périphériques, bravant le manque d’eau et d’électricité, les moyens de transport adéquats ou même l’insécurité.
Peut-être que la mise en œuvre effective du Fonds National de l’Habitat créé il y a quelques années permettra de sonner le glas d’une situation inconfortable particulièrement pour les fonctionnaires moyens.
KPM/ANP-010 Juillet 2021