Niamey, 28 juil. (ANP)-La première Dame, Mme Bazoum Hadiza a présidé, ce mercredi 28 juillet 2021 à l’hôtel Bravia de Niamey, la cérémonie de lancement des activités entrant dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre les hépatites virales, suivie de dépistage de l’hépatite virale B chez les femmes enceintes à la maternité Issaka Gazobi.
Le thème retenu pour cette année est « l’Hépatite ne peut pas attendre ». Ce thème vise à attirer l’attention de tous les pays sur l’urgence d’agir sur les hépatites, et cette célébration consacre aussi le lancement de la campagne de sensibilisation et de dépistage de l’hépatite chez les femmes enceintes dans la ville de Niamey.
Selon les estimations de l’organisation mondiale de la santé (OMS), en 2020 plus de 250 millions des personnes vivent avec une infection chronique causée par le virus de l’hépatite B.
‘’Notre pays continue à enregistrer des cas positifs en dépit de tous les efforts faits par le gouvernement et ses partenaires. Au regard de tout ce qui précède, nous sommes en droit de dire qu’au Niger aussi, l’hépatite ne peut plus attendre parce que la prévalence chez les femmes enceintes est de 15.8%, et 15% chez les personnes vivant avec le VIH sida. L’Hépatite B ne peut plus attendre. Ces chiffres préoccupants nous interpellent tous’’ a déclaré la première Dame Hadjia Hadiza Bazoum.
‘’Je vous exhorte, les uns et les autres, à vous impliquer fortement dans la riposte afin que le Niger arrive à faire disparaître ce fléau. Nous devrons mettre en œuvre, ensemble, des interventions dynamiques à travers les lesquelles les communautés vont renforcer leur participation au dépistage’’ a fait savoir la première Dame
Elle a, à cette occasion, tenu à remercier les partenaires techniques et financiers, et l’ensemble des acteurs de la lutte contre les hépatites virales pour tous les efforts et les sacrifices consentis.
‘’Je demande aux partenaires du Niger et aux acteurs de cette lutte de persévérer dans leurs actions pour nous approcher davantage de la victoire contre les virus des hépatites virales au Niger’’ a-t-elle lancé à l’endroit des participants à cette cérémonie.
Pour la représentante de l’OMS, Mme Aniya Blanche, ‘’le thème retenu pour cette 11e édition exprime l’urgence des efforts nécessaires pour éliminer l’hépatite en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030’’.
Car, a-t-elle expliqué, ‘’les personnes infectées par l’hépatite ne peuvent plus attendre les médicaments dont seuls 11% de ceux infectés par l’hépatite B sont diagnostiqués et parmi eux 30% sont sous traitement. Le diagnostic et le traitement de l’hépatite virale B chez les femmes enceintes ne peuvent plus attendre, nous pouvons prévenir la transmission mère enfant de cette infection en dépistant systématiquement toutes les mères et en instituant le vaccin à la naissance pour les enfants de celles diagnostiquées positives’’.
En 2019, seulement 42% des enfants dans les mondes nés de mères porteuses du virus de l’hépatite B ont bénéficié du vaccin à la naissance, selon Mme la représentante de l’OMS.
‘’Par ailleurs, les personnes infectées par l’hépatite, ne peuvent plus attendre d’être protéger contre la stigmatisation et la discrimination, des organisations communautaires ne peuvent plus attendre pour plus d’investissements dans la lutte contre les hépatites virales, celles-ci doivent se mobiliser davantage pour plus d’actions de sensibilisation sur les hépatites virales et de soutien aux personnes infectées et affectées’’ a insisté Mme Aniya Blanche.
Notons qu’auparavant, le gouverneur de la région de Niamey Niamey, Mr Oudou Ambouka a pris la parole pour rappeler qu’il est ‘’un devoir pour les autorités administratives, coutumières, agents de santé de tout mettre en œuvre pour une grande mobilisation de la population de Niamey au cours des journées consacrées à cette célébration afin que cette semaine Nationale de lutte contre l’Hépatite virale B soit une réussite’’.
Quant à la directrice adjointe de la maternité Gazobi, Mme Gao Zaharatou, elle a expliqué que ‘’la maladie peut être guérie si elle est traitée et si elle est dépistée’’.
Elle a, enfin, appelé la population à ‘’se faire vacciner’’, aux agents de santé de ‘’mener une large mobilisation pour que toutes les femmes, au niveau de chaque coin de leurs villages, puissent vraiment avoir l’information par rapport au dépistage de la femme enceinte’’.
HA/AS/ANP 0159 juillet 202