Niamey, 27 septembre (ANP)- Le Niger célèbre le mardi 28 septembre 2021, la semaine nationale de la mobilisation contre la traite des personnes et l’esclavage, elle sera marquée par des messages, des débats télévises et des séances de formation.
Cette journée, note-t-on, vise à mobiliser la communauté nationale contre ces pratiques qui persistent au Niger sous différentes formes.
Il y a ‘’ l’esclavage dit actif dans certaines zones reculées‘’, selon les organisations de la société civile (osc) actives sur la question.
Il prend aussi une forme idéologique ou esclavage par ascendance qui se caractérise par la présence des attributs de droit de propriété souvent lointain sur la victime et sur sa famille (car remontant à leurs ancêtres) ainsi que leur stigmatisation systématique à l’occasion de certains évènements importants de la vie (mariage, élections, etc.), selon les mêmes sources.
S’y ajoutent des pratiques analogues prévues par la Convention supplémentaire relative à l’abolition de l’esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l’esclavage (1956), à savoir la servitude pour dette, le servage, la 5ème épouse, le travail des enfants, le travail forcé, etc.
Le Niger a adhéré à l’essentiel des instruments juridiques internationaux qui interdisent l’esclavage et toutes les pratiques analogues à l’esclavage.
Au plan national, le pays renforcé son dispositif juridique et institutionnel par l’adoption de la loi criminalisant l’esclavage en 2003, l’ordonnance réprimant la traite en 2010 ou la loi sur le trafic des migrants en 2015 en plus de garanties de droits contenues dans la constitution.
Dans le registre institutionnel, outre la commission Nationale des Droits humains, le gouvernement a mis en place une Commission nationale de coordination de la lutte contre la traite des personnes (CNCLTP), organe d’impulsion, de conception et d’élaboration des politiques et programmes relatifs à la prévention de la traite des personnes et une Agence nationale de lutte contre la traite des personnes (ANLTP) qui en est l’outil opérationnel.
Aux côtés d’institutions gouvernementales, plusieurs OSC (Association Timidria, RDM-Tanafili, ANDDH, etc.) interviennent également dans la lutte contre l’esclavage.
ADA/CA/ANP 0178 Septembre 2021
