Niamey, 02 Mars (ANP)- Dans un communiqué publié en fin de semaine dernière, le syndicat des commerçants importateur et exportateur et grossistes du Niger (SCIEDN), le syndicat national des agents de transit (SYNAT), le syndicat des commerçants de la région de Niamey (SCRN), et l’Association des délégués des commerçants des marchés du Niger (ADCMN) ont lancé, pour la journée de ce mercredi 2 Mars 2022, un mot d’ordre de ‘’Marché mort’’ sur toute l’étendue du territoire de la communauté urbaine de Niamey.
Par cette grève, les commerçants de la région de Niamey protestent contre l’imposition de la facture certifiée par la direction générale des impôts (DGI), le rehaussement des taxes, de la patente synthétique et aussi contre le problème de passavant.
Une équipe de l’ANP a fait le tour des marchés de Niamey et a constaté que ce mot d’ordre est bien suivi par les commerçants du grand marché, du marché Wadata, du nouveau marché et ceux du marché Dar Es Salam de Niamey.
Interrogé sur l’opportunité de cette grève, un commerçant qui a voulu garder l’anonymat a indiqué que ‘’ce mot d’ordre est la conséquence d’une nouvelle réforme qui a été mise en place et qui ne convient pas au système commercial du Niger’’
Selon lui, ‘’ce mouvement de grève est le résultat du manque de consensus entre les différents Syndicats et la DGI’’.
‘’Je suis un commercent du marché Dar-Salam, nos boutiques sont fermées aujourd’hui parce qu’on est en grève, les marchandises sont chères, les taxes sont très élevées’’ a déclaré Elhadj Bague bawon Allah pour qui ‘’cette réforme de facture certifiée nous a été imposée’’.
‘’Nous ne refusons pas de payer les impôts, mais nous demandons seulement de nous faire des impositions que nous pouvons supporter’’ a-t-il recommandé.
‘’La grève est suivie parce que, si vous constatez, vous ne trouverez pas plus de 10 boutiques ouvertes, et même ces les boutiques des alentours du marcher dans lesquelles on vend des produits frais ont aussi fermé’’ a-t-il ajouté.
Elhadj Bague Bawon Allah de conclure en implorant ‘’le gouvernement, les syndicats et la DGI de s’asseoir et de trouver une solution à nos problèmes, surtout avec le Ramadan qui s’approche car si on ne trouve pas de solution, ce sont les pauvres qui vont souffrir’’.
Certains commerçants ont, cependant, refusé de prêter aux questions de l’équipe de l’ANP par peur d’être indexés ou accusés de diffamation, et d’autres disent ne même pas connaitre les raisons de cette grève. Les délégués des commerçants des différents marchés sillonnés, quant à eux, n’étaient pas disponibles à l’heure du passage de notre équipe dans ces différents marchés.
Rappelons que la facture certifiée fait partie des réformes engagées par le Ministère des finances dans le but d’améliorer les recettes de l’Etat. Cependant, depuis sa mise en œuvre, elle fait l’objet de contestation de la part plusieurs structures syndicales.
HER/AS/ANP 0013 mars 2022