Niamey, 08 Mars (ANP)- Mme Oumou Khairy Souley, nantie d’une Licence en Gestion Commerciale a préféré se ‘’jeter’’ dans l’auto entreprenariat au lieu de se contenter du ‘’confort’’ de salariat. La prise de risques n’est pas que masculine. Mme Souley en a administré la preuve.
En effet depuis 2018, cette jeune femme a lancé son entreprise dénommée ‘’Saveur d’Afrique‘’, spécialisée dans l’agroalimentaire, le service traiteur et la commercialisation des différentes variétés d’épices et bouillons naturels.
Selon la jeune promotrice, il s’agit d’être financièrement indépendante et de concrétiser une passion d’enfance.
Pour cela, elle a choisi le créneau du secteur rural dans un pays riche en productions agricoles mais qui sont peu valorisées si elles ne sont pas perdues faute de transformation.
Saveur d’Afrique propose des jus naturels (Bissap, Pastèque, Tamarin, Pain de Singe, Gingembre etc.) des tomates et des épices en poudre et en purée.
Tous ces produits sont estampillés naturels sans arômes artificiels ou conservateurs chimiques, en croire la femme d’affaires. Les prix varient entre 1000f et 2000f dans plusieurs surfaces de supermarchés de la ville de Niamey.
L’entreprise compte 4 employés permanents et 16 à temps partiel, et met ses produits à la disposition des consommateurs locaux et sous régionaux.
La force de vente à l’entreprise ‘’Saveur d’Afrique‘’, c’est l’emballage ‘’parce que nous avons un emballage impeccable qu’on ne trouve pas sur le marché ‘’, vante la jeune transformatrice.
‘’Saveur d’Afrique‘’ offre des prestations de pauses Cafés, Déjeuners ainsi que des livraisons dans quelques services de la place avec lesquels elle est liée par contrat.
Selon Mme Oumou Khairy, ‘’Nous rencontrons des clients qui consomment tellement nos produits à tel point qu’ils nous appellent dès qu’il y’a rupture dans les différentes alimentations de la ville où sont stockés nos produits. Et le côté négatif est lié au fait que les alimentations étaient très sensibles au début à prendre nos produits parce qu’ils se demandent si les produits locaux seront appréciés par les clients, mais au bout du temps ça a changé‘’.
‘’Les difficultés rencontrées par ‘’Saveur d’Afrique‘’, sont liées à l’emballage et à la conservation naturelle. Au début c’était juste les épices qui étaient sur le marché parce que concernant les jus et la tomate nous n’avons pas de solution de conservation car quand les frontières étaient fermées pour cause de Covid 19, on ne pouvait pas avoir de meilleurs emballages ici au Niger ‘’, a-t-elle fait savoir.
Mme Oumou Khairy, nous confie ensuite, qu’elle arrive à s’en sortir petit à petit et qu’elle ne rencontre pratiquement pas de difficultés vis-à-vis de sa vie quotidienne.
Aussi, a déclaré la jeune promotrice d’entreprise, ‘’l’Etat nous accompagne totalement à travers la chambre de Commerce, la maison de l’entreprise et le RECA’’.
Elle ajoute qu’ils ont aussi le soutien de la Banque Mondiale, de la BAGRI et du FISAN qui les accompagnent dans presque toutes leurs activités afin de booster leurs capacités de production et de vente dans leurs entreprises.
‘’C’est grâce à un voyage à Dakar offert par le RECA, que j’ai eu à avoir des partenaires et des représentants de ‘’Saveur d’Afrique‘’, et aujourd’hui nos produits sont un peu partout au Sénégal’’, a-t-elle fait savoir.
Au cours de ce voyage, nous indique Mme Oumou Khairy, ‘’nous avons constaté que nos produits sont vraiment appréciés dans la sous-région’’.
Outre la transformation agroalimentaire, Mme Oumou Khairy Souley, a récemment écrit et édité un livre de cuisine intitulé ‘’stop à la consommation des arômes artificiels‘’, un livre qui, selon elle, est ‘’un guide qui peut aider tout un chacun à préparer soi-même ses boissons et d’autres aliments de façon très naturelle’’. Le livre, a-t-elle précisé, se vend à 5000 fcfa dans plusieurs boutiques et librairies de la place.
Elle a, enfin, appelé les startups nigériens à se battre, à croire en soi, à avoir la confiance, car ‘’quand on veut, on peut’’, et aussi d’avoir ‘’la persévérance, à être déterminés et motivés à 100%, parce que l’entrepreneuriat n’est pas un jeu, c’est avoir le courage mais aussi de se sacrifier et avoir du temps pour se construire ‘’.
28 ans, mariée et mère de trois (03) enfants, Mme Souley arrive à allier sa vie de famille et son business, assure-t-elle.
ADA/CA 0036 Mars 2022