Niamey-8 mars (ANP) Le Cabinet Matrimonial Nigérien (CAMANI) a organisé, ce mardi 8 mars 2022, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme (JIF), un Grand Débat Féminin (GDF) pour discuter des droits de la femme et de l’injustice à laquelle elle fait face.
Ce grand Débat vise à libérer la parole féminine afin de départir les pressions et préjugés sociaux, familiaux et culturels pour une meilleure affirmation de leurs potentiels.
La célébration de cette journée permet également de souligner à l’échelle mondiale, les réalisations sociales, économiques, politiques et culturelles des femmes et des filles tout en faisant un bilan sur la situation de la femme.
Elle est, à cet effet, l’occasion de célébrer non seulement les victoires et acquis des femmes, mais aussi de faire entendre leurs revendications afin d’améliorer les situations des femmes dans le monde entier.
Le thème retenu, cette année, est ‘’l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable’’ en reconnaissance de la contribution des femmes et filles du monde entier qui mènent l’offensive en faveur de la construction d’un avenir durable pour toutes les personnes.
En prenant la parole pour son mot de bienvenue, la promotrice du Cabinet Matrimonial Nigérien (CAMANI) Mme Fatouma Aicha Seydou a partagé avec le public son histoire très émouvante et son ambition d’aider les éprouvés à se relever tout en se battant contre ‘’la victimisation et l’injustice’’ qui l’ont inspirée à mettre en place le cabinet CAMANI.
Le cabinet CAMANI est une ‘’cellule d’écoute qui prend en charge bénévolement les doléances des couples, des personnes souffrant émotionnellement en vue de leur proposer des pistes de solution’’ a-t-elle expliqué.
‘’ La journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, met en avant la lutte pour les droits des femmes, notamment la réduction des inégalités par rapport aux hommes tels que le droit de vote, au travail pour ne citer que ceux-là afin de mettre fin aux discriminations’’ a poursuivi la promotrice du cabinet.
C’est à cet effet, a-t-elle indiqué, que ‘’nous nous sommes réunis ce jour afin de permettre à toutes les femmes ici présentes de libérer la parole pour se départir des pressions et préjugés socio-culturels qui freinent leur épanouissement pour une meilleure affirmation de leurs potentiels.’’
Quand à la coordinatrice de l’ONG chroniques juridiques, Mme Goge Maimouna Gazibo a fait savoir que ‘’chroniques juridiques est une ONG qui écoute, oriente les femmes dans les procédures judiciaires et les violences basées sur le genre’’.
Ainsi, le lien entre son ONG et le cabinet CAMANI est, selon elle, que ‘’le CAMANI prend en charge l’aspect socio-psychologique du divorce, de la répudiation tandis que chroniques juridiques conseille sur les plan juridique’’.
Tout au long de son intervention, Mme Gogé a insisté sur le fait que ‘’les femmes souffrent en silence, elles sont victimes d’harcèlement sexuel, viol conjugal, injustice et bien d’autres’’.
Elle a ainsi souligné que ‘’nous les femmes, on va montrer nos faiblesses quand c’est nécessaire, mais on va souligner nos force car nous avons des compétences, des femmes fortes à qui on doit donner la parole pour qu’elles puissent témoigner’’.
M. Omer Kebiwou Kalameu, représentant de l’ambassadeur, Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger, quant à lui, souhaité ‘’une chaleureuse fête aux nombreuses et valeureuses femmes, présentes à la cérémonie ainsi qu’à toutes les femmes nigériennes et celles du monde’’.
M. Omer a salué le cabinet CAMANI qui selon lui, ‘’ permet un éveil des consciences des mentalités, afin de mieux déterminer le rôle de la femme quelle que soit sa situation sociale’’.
Pour lui, ‘’une seule journée ne suffit pas pour célébrer et reconnaitre la place fondamentale des femmes et de leurs droits dans la bonne marche de notre Humanité’’.
Cette journée est, selon toujours M. Omer, ‘’l’occasion pour chacun d’entre nous et tous les pays de la planète de lutter pour l’avancement des droits des femmes et jeunes femmes et réduire durablement les inégalités de sexes.’’
‘’La promotion des droits de la femme, au même titre que les hommes, est une exigence de justice sociale’’ a-t-il laissé entendre.
‘’Il faudrait, davantage, que cette voix se libère aussi pour revendiquer leurs droits fondamentaux’’ a conclu le représentant de l’Ambassadeur du système des nations unies au Niger.
DBZ/AS/ANP 0050 mars 2022