Ambiance à Niamey autour de la fête de Ramadan ou l’Aïd el Fitr

Ambiance à Niamey autour de la fête de Ramadan ou l’Aïd el Fitr

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NIAMEY, 1er mai (ANP) – La communauté musulmane du Niger célèbre ce dimanche 1er mai 2022, la Fête de l’Aïd El Fitr ou Fête de Ramadan, un des cinq piliers de l’Islam qui consacre la fin d’un mois de jeûne et de dévotion des musulmans.

La grande prière au niveau de la grande mosquée de la capitale marque le début de cette fête, prière qui enregistre la participation des autorités politiques, coutumières, religieuses et de tous les fidèles musulmans à travers tout le pays.

Mais les festivités autour de cette fête débutent dès la veille, avec l’apparition du croissant lunaire qui consacre la fin du mois de Ramadan. Dès l’annonce de cette nouvelle, les musulmans se ruent vers les marchés et les commerces en vue de l’approvisionnement pour la cuisine de la fête.

C’est surtout les préparations de la volaille, principalement les pintades qui sont les plus prisées par la population de la capitale, qui attirent le plus, l’attention. L’approvisionnement de cette denrée se fait partout à travers la ville, avec des marchés improvisés pour la circonstance. La vente de la volaille se fait partout dans la ville chez les vendeurs à la sauvette, qui affluent des villages environnants de Niamey. Tout un business tourne autour de cette vente de volaille, il y a ceux qui égorgent sur place, qui déplument et même dépiècent cette denrée, moyennant quelques pièces des acheteurs.

Les vendeurs et prestataires des pintades et poulets s’installent partout dans les rues de la capitale.

Les prix de ces pintades sont presque les mêmes chaque année, pour des raisons diverses. De 4000 francs à 5500 francs selon le poids et sa provenance. Les poulets et pintades arrivent des villages autour de Niamey, comme Torodi, et des pays comme le Nigéria et le Burkina Faso. « Ces volailles s’achètent chères depuis les villages, et nous devons comptabiliser aussi les prix de transports, de ces villages jusqu’à Niamey », estime Issoufou, un mécanicien de motos, improvisé en vendeurs de volaille pour la circonstance.

A tout cela s’ajoute la ruée dans les ateliers de coutures pour les femmes et les enfants. Les couturiers de la place deviennent des endroits bondés dès le début de la troisième décade du mois de Ramadan, et ce jusqu’à la veille de la fête à des moments très tardifs. Les clients défilaient pour soutirer les coutures de leurs femmes, de leurs enfants surtout et parfois pour eux-mêmes. Les affluences deviennent interminables la veille de la fête et ce, jusqu’aux lueurs de la journée de la fête. « Il nous arrive chaque année, de prendre beaucoup d’engagements que nous ne pouvons pas honorer, nous faisons ce que nous pouvons en privilégiant surtout les enfants », raconte Laouali Okocha, un tailleur homme de la place, interrogé sur le sujet.

Pour ceux qui craignent les faux rendez-vous des tailleurs, les marchés et les boutiques sont leurs portes de sortie pour acheter ce qu’on appelle ‘’Prêts à porter’’. Là aussi les étals s’improvisent un peu partout dans la ville, en dehors des grandes boutiques et foires qui existent. Le grand marché de Niamey devient un endroit dangereux la veille de la fête, il se rempli à craquer avec les vendeurs, les acheteurs mais surtout les escrocs et pickpockets qui trouvent aussi leurs comptes avec les clients moins vigilants.

Les marchés de nuit se dressent aux abords des goudrons pour permettre à ceux qui n’ont pas pu avoir la couture, de se procurer jusqu’à l’aube, pour fuir les cris et pleurs des enfants et même de certaines femmes qui n’auront pas de nouvelle tenue de fête. Pour ce faire, les places comme le marché de nuit de Yantala, le long du goudron de Boukoki et chez ‘’Tchali waliyi’’ grouillent du monde durant toute la veille de la fête.

La même nuit également, une tradition islamique est respectée, celle de donner une aumône symbolique de vivres aux démunis, afin de leur permettre de fêter dans la joie et l’allégresse. Cette pratique exige aussi des vas et vient des populations pour acheter les vivres, et pour les transporter jusque chez les pauvres, le plus souvent nombreux et éloignés. La tradition se déroule dès l’apparition du croissant lunaire, jusqu’à l’heure de la grande prière du lendemain.

Le jour de la fête, au sortir de la grande prière, toute la Oumma islamique de précipite chez les voisins, les proches ainsi que les membres de la famille pour se congratuler et se souhaiter une bonne fête. Selon la tradition islamique, cette cérémonie est destinée à parfaire son mois de dévotion en se pardonnant après 29 jours d’adoration. Ces visites s’accompagnent avec les plats soigneusement préparés depuis la veille, à base de pintades, poulets, viande ou poissons.

Ces visites interminables durent toute la journée, et parfois même le lendemain. Elles sont des occasions pour se revoir, et discuter allègrement.

C’est également la grande occasion pour le plus jeunes de pavaner dans toute la ville, dans les lieux de plaisirs et de loisirs. A ce stade c’est surtout le Musée régional qui se rempli à craquer des jeunes de la capitale, pour les visites des animaux et les loisirs qu’on y trouve.

Cette édition 2022 coïncide avec la fête du 1er mai, la fête des travailleurs du monde entier. Les festivités de l’Aïd El Fitr seront donc de courte durée pour les travailleurs nigériens, qui se retrouveront l’après-midi, pour célébrer le 1er mai à travers les activités syndicales programmées.

SML/ANP 001 mai 2022

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