Bibliothèques au Niger : menace de l’internet et déficit de fond documentaire

Bibliothèques au Niger : menace de l’internet et déficit de fond documentaire

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Niamey, 03 mai (ANP)- Les bibliothèques, centres par excellence d’expansion du savoir sont menacées, au Niger par l’expansion de l’internet et le déficit des ressources documentaires.

Aujourd’hui de nombreuses écoles disposent de bibliothèques, mais ces dernières ne répondent pas aux standards en la matière : insuffisance de fonds documentaire, absence des équipements, déficit de personnel formé….

A la bibliothèque CEG 21, par exemple, le taux de fréquentation n’est pas trop élevé. D’ailleurs seuls les élèves des classes de 6ème et 5ème y viennent souvent et ne s’intéressent surtout qu’aux bandes dessinées, les classes de 3ème qu’ils sont occupés par les études et qu’ils sont en classe d’examen, donc le temps ne leur permet pas de lire beaucoup, en croire des témoignages.

‘’La lecture nous aide à mieux nous préparer pour affronter les examens de fin d’année et même pour notre propre culture générale, c’est pourquoi je suis plus intéressé par la littérature africain ‘’, estime Moussa Abdou, élève en classe de terminale.

Aujourd’hui avec ‘’ les nouveaux smartphones, on n’a pas besoin d’aller dans les bibliothèques, on peut faire des recherches à partir de notre portable à n’importe et à tout moment’’, nuance un ami de Moussa.

Il est important de motiver et de stimuler les élèves en s’inspirant du passé, pour rehausser leur niveau, mais il faut équiper ces bibliothèques qui jouent un rôle important dans les établissements scolaires.

A côté des centres scolaires, il existe des bibliothèques publiques généralistes ou spécialisées.

On peut citer le centre culturel Jean Rouch, la bibliothèque du Centre Culturel Oumarou Ganda, le Centre Culturel Américain.

Au CCFN, par exemple, les bibliothèques sont très fréquentées par les élèves venant de tous les horizons, il y a une grande salle de lecture et les fréquences varient d’un jour à l’autre. Les usagers viennent surtout les mercredi soir, samedi matin et soir, les dimanches matin et aussi pendant les vacances et congés scolaires.

‘’J’aime lire les livres comme ‘’sous l’orage’’ de Seydou Badian,’’le vieux nègres et la médaille’’ de Ferdinand oyono, affirme Omar, un abonné de la bibliothèque que nous avons rencontré à la sortie du CCFN.

Nombreux sont en effet l’auteur écrivain qui se sont manifestés durant cette période.

‘’Cette littérature écrite est une éducation, et a beaucoup contribué à l’épanouissement des africains et au développement de l’Afrique toute entière’’, selon Oudou djibo un inconditionnel de la littérature africaine.

Les classiques sont entre autres Léopold Sédar Senghor , Aimé Césaire , Aké Loba,Birago Diop ,Seydou Badian Kouyate,Mongo Béti , Tchikaya u’tamsi ,Cheick Hamidou Kane , Ousmane Socé ,Ferdinand oyono , Boubou Hama.

‘’ Au niveau de CCOG, la fréquentation est aussi très timide, le lundi 2 mai 2022 à 17 h 30 ‘’ nous avons enregistré 54 inscrits dont 15 ont prêtés nos livres, les 32 autres sont venus avec leurs propres documents de recherche’’, répertorie Mme Hadiza responsable de la bibliothèque.

‘’Cette timidité s’explique non seulement par les nouveaux moyens de recherche, à savoir les sites internet, mais aussi par le fait que ‘’ nous ne disposons pas assez de fond documentaire africaine pouvant attirer la cible’’, justifie-t-elle.

NAK/CA/ANP 0020 Mai 2022

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