Tillabéri, 03 Mai (ANP)-Les déplacés du site de Ouallam ont, à l’occasion de la visite du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres au camp des réfugiés, ce mardi 03 Mai 2022, sollicité auprès du gouvernement et de ses partenaires plus d’actions face aux défis liés au changement climatique, à la crise alimentaire, à la formation des jeunes du site et à la viabilité de leurs écoles.
Au cours de cette rencontre, plusieurs personnes ont pris la parole. Il s’agit notamment du représentant des déplacés internes de Ouallam, M. Zakou Siddo qui a estimé que ‘’l’assistance qu’ils reçoivent ne suffit pas pour subvenir à leurs besoins.
Il a sollicité, à cet effet, ‘’un appui supplémentaire pour exercer notamment du petit commerce, de l’embouche d’animaux’’ et aussi un ‘’renforcement de l’appui alimentaire ; la formation de jeunes du site et la création des programmes d’éducation alternative aux enfants déscolarisés, les plus démunis’’.
Quant à la représentante des refugiés du Mali, Mme. Aminata Walet Issafeitane, elle a rappelé qu’ils sont, à la base, ‘’un peuple nomade pastoral qui s’est transformé en peuple sédentaire en dépit de la sévère sècheresse et du manque d’eau qui ne leur permettent pas de pratiquer l’agriculture et ou les cultures de contre saison, ce qui aggrave l’insécurité alimentaire qu’ils subissent tous’’.
En conséquence, Mme. Aminata Walet Issafeitane a demandé au Secrétaire général des Nations-unies de ‘’continuer à faire de leur situation une de ses priorités’’.
Le chef de canton de Ouallam, Saley Banoua Sorka a, pour sa part, apprécié les différentes interventions des Nations-Unies dans la région notamment le projet spot light qui a permis de ‘’mieux protéger les filles et les femmes exposées aux violences’’ et qui ont aussi permis ‘’la sensibilisation sur les enjeux de la paix et de la cohésion sociale’’.
Le Chef de canton a, cependant, déclaré que ‘’de nombreux défis restent encore à relever’’.
L’ancienne maire de la ville de Ouallam, Mme. Djibo Maimouna Hassimiou, dont l’intervention était axée sur le changement climatique, les conflits et la cohésion sociale.
Elle a, à cette occasion, plaidé auprès des Nations Unies, pour ‘’un renforcement des capacités de résilience des populations à travers le financement des vastes campagnes d’irrigation dans la région, en général, et à Ouallam en particulier, et aussi lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme, à travers la mise en œuvre des programmes de cohésion sociale et de désarmement des combattants et des groupes armés’’.
M. Chékaraou Rabo Hassane, gestionnaire du site des déplacés internes de Ouallam Interviewé par une équipe de l’ANP sur la situation générale du site, a déclaré qu’elle est ‘’appréciable’’ tout en soulignant que ‘’malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires, le défi alimentaire persiste encore parce que les kits alimentaires ne couvrent pas tout le monde‘’.
Le directeur de l’école Madina 2, M. Hassane Abdoulaye, interrogé sur le fonctionnement du centre de regroupement scolaire du site qui héberge en son sein 3 écoles pour un effectif total de 1.707 élèves, a noté quelques difficultés auxquelles ils font face et qui se résument entre autres ‘’aux manques de clôtures pour les écoles, d’électrification, de magasin, d’un réfectoire, d’une cuisine, d’un logement pour les directeurs, et de formation spécifique pour la prise en charge des enfants en situation de handicap’’.
Hassane Abdoulaye de citer quelques problèmes qu’ils rencontrent qui tournent des ‘’besoins de formation continue en informatique, en gestion administrative, en santé scolaire et d’hygiène, et autres mesures incitatives vis-à-vis des parents et des élèves’’.
AIO/AS/ANP 0021 mai 2022
