Niamey, 14 oct (ANP)- Le Ministre de l’Elevage, Porte-parole du Gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul Kadri a présidé, ce vendredi 14 octobre 2022 au centre international de conférence Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie de lancement de la deuxième édition du Camp Laitier sous le thème de ‘’l’Initiative Pôles Agro-industriels : quelles opportunités pour les jeunes et femmes dans la filière lait local au Niger’’.
Le ministre de l’Elevage a indiqué, à cette occasion, que ‘’l’objectif de l’organisation de la présente manifestation est de faire participer pleinement tous les acteurs de la chaîne de valeur lait local à cet événement, identifier les défis et perspectives au niveau de chaque maillon de la chaîne de valeur lait local, renforcer la capacité des acteurs des différents maillons de la chaîne de valeur et enfin présenter des solutions innovantes pour la chaîne de valeur lait local’’.
Pour le ministre, ‘’l’objectif du programme pour le Niger est de renforcer la capacité Nationale de production de lait local dans l’approvisionnement des marchés locaux et urbains’’.
‘’Au regard de l’importance du lait local dans le développement économique et social de notre pays, le programme du Président de la République a consacré la mise en œuvre d’un programme spécifique, dénommé « programme lait »’’ a-t-il rappelé.
Il a ensuite poursuivi son discours en indiquant que, ‘’les activités prévues pour cette journée visent la promotion du lait, stratégique, tant du point de vue de son rôle dans l’alimentation des populations que des enjeux financiers liés à son commerce’’.
‘’Ce programme s’inscrit dans la stratégie ouest africaine qui sous-tend ‘’l’offensive lait’’ dont la vision est de promouvoir une Afrique de l’Ouest qui émerge parmi les bassins laitiers du continent africain et accroît progressivement sa contribution aux échanges régionaux de produits laitiers d’origine communautaire’’ a fait savoir le ministre.
Aussi, ‘’les événements autour de la problématique lait local qui se sont déroulés au cours de la première quinzaine du mois d’octobre, notamment l’inauguration de la laiterie de Gaya le 05 octobre, lors de la visite de la laiterie par le Président de la République, le 10 octobre et la tenue d’une table ronde sur le financement de la filière lait au Niger, le 12 octobre, prouvent, l’engagement du gouvernement du Niger à accompagner le développement de cette filière’’.
‘’Le thème de cette 2e édition sera sans doute, un cadre de partages et d’échanges sur les opportunités qu’offre la filière lait local aux jeunes et aux femmes afin de relever les défis et faciliter son développement’’ a ajouté le Ministre de l’élevage.
Enfin, ‘’je formule mes vœux les plus ardents pour que, durant cette édition, les résultats soient partagés et internalisés par les participants et que les exposants de tous les horizons fassent de bonnes affaires’’ a conclu Abdoul Kadri.
Auparavant, la promotrice ‘’Camp Lait’’, Mme Zen Maimouna Soumaya a pris la parole pour indiquer que, ‘’ l’édition de cette année nous offre un cadre de partages et d’échanges sur les opportunités pour les jeunes et les femmes dans le développement de la filière lait au Niger’’.
En effet, ‘’dans cette optique, nous pouvons clairement déterminer la voie à suivre pour rendre dynamiques nos entreprises, nos coopératives et nos organisations qui œuvrent sans relâche avec souvent des moyens limités à hisser la filière lait parmi les secteurs porteurs de l’économie’’ a-t-elle indiqué.
Pour la présidente IP lait, Mme Diori Maimouna, ‘’selon les données du programme national du développement de la filière lait (PNDF-Lait), en 2020, la consommation moyenne de lait et produits laitiers était de 35 litres/habitants/an au Niger qui se décompose entre autres 31 litres issus de la production nationale et 04 litres provenant des importations’’
En effet, ‘’la consommation de lait et produits laitiers importés (moyenne de 04 litres/habitant/an en 2020) coute 20 milliards de francs CFA à l’économie nationale. C’est énorme!’’ a laissé entendre Mme Diori.
‘’Malgré ces importations, la consommation moyenne du Nigérien en lait et produits laitiers accuse un gap de 59 litres/habitant/an comparée à la norme recommandée de 94 litres/habitant/an par les Nations Unies ; c’est pourquoi, développer la filière lait local au Niger, c’est contribuer à la réduction de la malnutrition infanto-juvénile qui atteint jusqu’à 30% des enfants selon certaines sources’’ a-t-elle poursuivi.
Pour cela, il s’agit de ‘’combattre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à laquelle notre pays est si souvent confronté, enfin de favoriser la transformation structurelle de l’économie de la production animale et augmenter la résilience des acteurs de la filière’’.
Mme Diori Maimouna a appelé toutes les parties prenantes à ‘’œuvrer ensemble pour l’exécution des actions contenues dans le PNDF-Lait. Il s’agit de développer la production nationale de fourrage en facilitant l’installation de fermes productrices de fourrage pour approvisionner les fermes laitières en fourrage et d’intensifier la diffusion des races à haut potentiel laitier pour produire du lait en quantité suffisante et à un coût abordable’’.
HA/AS/ANP 0089 octobre 2022