Niamey, 22 Sept (ANP)- Le Ministre délégué à la Présidence du Conseil, chargé de la Défense Nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre du Tchad, M. Daoud Yaya Brahim, a présidé ce jeudi 22 septembre 2022, à l’hôtel Radisson Blu de Niamey, l’ouverture de la réunion des ministres en charge de la défense des pays membres de la Force Conjointe du G5-Sahel.
Cette réunion élargie aux chefs d’états-majors généraux des armées (CEMGA) et aux chefs d’états-majors des armées (CEMA), a pour but d’échanger sur la nouvelle configuration du G5- Sahel après le retrait du Mali.
Elle permet également aux participants de réfléchir et de décider ensemble pour parvenir à fixer des bases solides leur permettant d’adopter des nouvelles stratégies afin de lutter contre les groupes armés terroristes dans l’espace communautaire.
Convoquée par la Présidence en exercice qu’est le Tchad, cette rencontre comme d’habitude a été précédée par la réunion des experts et celle des chefs d’états-majors.
M. Daoud Yaya Brahim a dans son discours tenu à remercier les autorités du Niger, d’avoir bien voulu abriter la présente rencontre, avant d’adresser les vifs remerciements du Président en exercice du G5-Sahel, le Général d’Armée Mahamat Idriss Déby Itno, aux délégations présentes malgré leur calendrier chargé.
Selon le ministre en charge de la Défense tchadien, « nos pays respectifs ont fourni et continuent de fournir des efforts considérables avec l’appui des partenaires techniques et financiers pour créer des meilleures conditions de vie à nos populations et favoriser le développement socio-économique ».
Mais malgré ces efforts consentis par nos armées respectives et la force conjointe, a souligné M. Daoud Yaya, « la situation sécuritaire demeure préoccupante notamment au Sahel avec des attaques récurrentes des groupes armées terroristes contre les populations civiles et les Forces de Défense de Sécurité (FDS)».
« Aussi, le retrait du Mali de toutes les instances du G5-Sahel et de la force conjointe, pourrait accentuer la menace dans les zones des trois frontières du fait que le Niger et le Burkina Faso partagent de longues frontières communes avec ce pays », a ajouté le ministre en charge de la Défense tchadien.
Pour ce faire, a fait savoir M. Daoud, « nous devrons prendre en compte cette nouvelle donne tout en réadaptant notre dispositif sécuritaire ».
Il a enfin relevé les multiples défis observés qui nécessitent d’apporter des réponses urgentes et adéquates et a également rappelé la contribution de nos Etats à la Force conjointe et les autres structures de défense du G5-Sahel.
Auparavant, le Ministre nigérien de la Défense Alkassoum Indatou, a dans son mot de bienvenue, salué la présence des différentes délégations à son nom propre et au nom des plus hautes autorités du pays.
Il a aussi salué la mémoire de toutes victimes civiles et militaires du terrorisme qui endeuille quotidiennement notre espace.
Pour le Ministre Indatou, « la dégradation continue de la situation sécuritaire dans notre espace commun, combinée à cette nouvelle donne, nécessite de notre part de réfléchir à la suite à donner à ce retrait et la nouvelle reconfiguration de la Force Conjointe-G5 Sahel ».
« Il urge donc face à la situation sécuritaire actuelle, de créer les conditions permettant la relance de notre Force Conjointe afin d’assurer la sécurité à nos laborieuses populations », a-t-il conclu.
Cette réunion note-t-on s’est déroulée en présence des Chefs d’état-major généraux des Armées des pays du G5 Sahel, des Experts Défense et Sécurité, et du Chef du Département Défense et Sécurité du G5 Sahel.
Il y a également la présence du Général, Commandant de la Force Conjointe du G5 Sahel, du Directeur du Collège de Défense ainsi que des Experts de l’espace communautaire.
ADA/SML/ANP/146/Septembre 2022