Niamey, 23 nov (ANP)- Les chaines de valeur industrielles régionales au centre d’un panel, ce mercredi 23 novembre 2022 au palais des congrès de Niamey, en prélude au sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur l’industrialisation de l’Afrique et de la session de la ZLECAF qui se tiendront le 25 novembre à Niamey.
Le commerce et le développement dépendent fortement de quelques secteurs tels que les industries extractives, agricoles et de services. Par contre, la plupart des pays africains n’ont pas diversifié leurs économies, leur croissance économique est entravée par de nombreux problèmes, note-t-on.
Par ailleurs, rappelons qu’au cours des trois dernières années, la pandémie de la covid a eu un impact sur le commerce et les chaînes de valeur régionales. Le continent peut donc s’appuyer sur les deux approches des chaînes de valeur régionales qui sont tournées vers l’extérieur et fournissent les marchés de consommation régionaux.
L’objectif de ce panel vise donc à tirer parti des chaînes de valeur régionales pour optimiser la capacité industrielle du continent tout au long de la mise en œuvre de la ZLECAF. Cet objectif, une fois, atteint, devrait contribuer à faire progresser la résolution et la détermination de l’Afrique en matière d’Industrialisation et de Diversification Économique tout en permettant au continent de s’appuyer sur les deux approches des chaînes de valeur régionales qui sont tournées vers l’extérieur et fournissent les marchés mondiaux ou vers l’intérieur avec un développement destiné aux marchés de consommation régionaux.
Selon le modérateur de ce panel, M. Ibrahim Assane Mayaki, ‘’les africains doivent non seulement mettre l’accent sur l’amélioration, mais aussi sur l’augmentation de leurs capacités productives car c’est cette position qui a permis d’aller dans les négociations sur les objectifs du développement durable’’.
Ce panel a fait l’objet des discussions très pertinentes par les panélistes qui ont tous mis l’accent sur les défis auxquels le continent fait face pour réussir l’industrialisation dont on peut citer, les problèmes liés aux infrastructures de qualité, et l’investissement.
A la fin des interventions des panélistes, la ministre nigérienne en charge de l’industrie et de l’entrepreneuriat des jeunes, Mme Gourouza Salamatou Magagi a suggéré que les africains ‘’arrêtent d’être individualistes si nous voulons vraiment réussir cette industrialisation inclusive de notre continent. Il faut que nous pensions de façon intelligente sur comment nous devons être complémentaires et non pas toujours compétitifs l’un envers l’autre’’.
‘’Comme on a souvent l’habitude de le dire, on peut aller vite seul, mais ensemble on va plus loin. C’est donc ce que nous devons garder en tête et essayer d’appliquer dans notre intérêt car nous ne pouvons pas continuer à laisser les autres nous imposer tout’’ a laissé entendre la ministre.
L’ancien Premier Ministre nigérien Brigi rafini, quant à lui, a expliqué que ‘’pour passer à l’action, il faudrait certainement que parmi les facteurs radicaux de ces chaînes de valeur et du développement industriel en particulier, il faut qu’on mette en avant les facteurs humains, notamment l’éducation et bien former nos ressources humaines’’.
DBZ/AS/ANP 0164 novembre 2022