Niamey, 25 nov (ANP)- Les femmes africaines ont formulé plusieurs recommandations auprès des premières dames à l’issue du panel sur l’impact de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information organisé ce vendredi 25 novembre 2022, à l’hôtel Radisson bleu de Niamey.
Ces mesures visent à réduire l’inégalité numérique entre les genres et accélérer l’adoption des technologies de l’information auprès des femmes transformatrices.
Il s’agit entre autres, de ‘’l’adoption de l’African Women in Processing (AWIP) comme une stratégie d’investissement et politique publique qui aborde les différents défis auxquels les femmes dans le secteur de la transformation sont confrontées de manière globale ‘’, a souligné la présidente de l’ARCEP Mme Beti Aichatou qui explique que celle-ci intègre le soutien technique, l’accès aux infrastructures, les investissements appropriés et adaptés, le développement technologique, la gestion de l’innovation, y compris la recherche et le développement’’.
Aussi, le panel recommande, d’intégrer d’une part, ‘’ des perspectives de genre dans les politiques et stratégies nationales en matière de TIC, fournir des contenus, répondre aux attentes des femmes, promouvoir la participation économique des femmes dans l’économie de l’information’’ mais aussi de ‘’réglementer la violence envers les femmes et les enfants liée à la dépravation des mœurs et la perversion sur les réseaux sociaux, informer, sensibiliser et protéger les femmes contre le harcèlement sur les réseaux sociaux’’ .
Il a été aussi suggéré ‘’L’accélération de la mise en application des recommandations de la ZLECAF en facilitant notamment le commerce transfrontalier à travers la protection des femmes transformatrices le long des frontières et la promotion du Consommons Local » à travers la mise en œuvre de politiques nationales, en labélisant les produits locaux et en utilisant la technologie pour assurer la traçabilité et l’origine des produits nationaux’’ .
Le panel recommande en plus ‘’l’accélération de l’inclusion financière des femmes en mettant en œuvre des programmes de e-ID (identification électronique) des femmes. Ceci est centré autour de l’ouverture des comptes mobile money, l’accès au crédit et de l’accès aux terminaux.
L’UA, les gouvernements africains, les banques de développement, les partenaires, les banques d’investissement et les investisseurs privés doivent développer des produits et des outils financiers innovants dédiés aux femmes africaines transformatrices’’, a-t-il été souhaité.
Par ailleurs, ‘’la mise en œuvre des programmes de connectivité et d’électrification rurales pour permettre l’accès au numérique à un plus grand nombre de femmes transformatrices, dont la majorité vit en milieu rural et le renforcement de la coordination des associations et réseaux de femmes transformatrices au niveau national et continental, et la promotion du partage d’expériences’’ ont été suggérés.
Et enfin, les femmes recommandent ‘’le plaidoyer pour la mise en place d’une fiscalité adaptée aux activités des femmes transformatrices, appuyer la formalisation des entreprises des femmes transformatrices et encourager la création des chaînes de valeurs pour améliorer la compétitivité des entreprises des femmes transformatrices tout en renforçant les capacités des femmes transformatrices pour la commercialisation et la distribution des produits en utilisant les facilités offertes par le commerce électronique’’.
DBZ/CA/ANP- Novembre 2022