Niamey, 16 Déc. (ANP)- Les parlementaires réunis en séance plénière, ce vendredi 16 décembre 2022, ont adopté le projet de loi déterminant les principes fondamentaux en matière de Gestion des risques de Catastrophes.
L’objectif principal de cette loi, précise-t-on, est de doter l’Etat du Niger d’un cadre juridique de l’organisation de la protection civile, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution du 25 novembre 2010.
Cette loi qui a été votée par l’ensemble des députés de tous les bords politiques confondus, indique-t-on, édicte les principes déterminants en matière de Gestion des Risques de Catastrophes qui est une composante majeure de la protection civile.
En effet, depuis plusieurs années, le Niger est confronté à diverses catastrophes provoquées par la sécheresse, les inondations, les incendies, les feux de brousse, les épidémies et les épizooties.
Face à ces aléas amplifiés par le changement climatique, les capacités de résistance sont très faibles. De ce fait, la survenue des crises et autres chocs ont des conséquences néfastes sur l’économie. Ce qui développe et conforte le phénomène de la pauvreté.
Pour faire face à la gestion des catastrophes, plusieurs institutions ont été créées dont un ministère y est dédié.
Il a été également mis en place un cadre juridique devant encadrer les divers outils développés par lesdites institutions.
Toutefois, précise le rapport des députés qui ont travaillé sur le texte au fond, dans la pratique, cet arsenal juridique « s’avère insuffisant », parce que « Il comporte des contradictions et est difficile d’application, ce qui limite l’efficacité des interventions mises en œuvre dans ce secteur ».
Cette situation a rendu nécessaire la réforme du cadre institutionnel relatif à la gestion des catastrophes à travers l’élaboration d’une loi d’orientation en matière de réduction des risques de catastrophes, comme prévu dans l’Axe 7 de la Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre, précise-t-on.
Aussi, cette loi a pour objectif de répondre aux problèmes de coordination et s’inscrit dans l’approche basée sur la réduction des causes et facteurs de risques consacrée par plusieurs instruments juridiques internationaux pertinents.
Il s’agit de renforcer la gouvernance en matière de gestion des catastrophes par la prévention des risques et la préparation de la réponse à travers une gestion prospective, corrective et compensatoire.
Au cours du débat général engagé par les députés avant le vote de la requête gouvernementale, tous ont apprécié la démarche du gouvernement, mais aussi souhaité la création d’une institution permanente et indépendante pour la gestion, et l’alerte des risques et catastrophes au Niger, et cela dans un meilleur délais.
La question des sinistrés des inondations de Saga qui sont logés à l’hippodrome de Niamey, les élus nationaux ont demandé au Ministre Laouan Magagi de l’action Humanitaire, présent à l’hémicycle en qualité du Commissaire du gouvernement, de prendre des dispositions idoines afin que ces populations puissent retourner dans leurs ménages et ou les attribuer d’autres sites définitifs de relogement.
«Nous sommes bien conscients de cette situation des déplacés de Saga et des propositions ont été faites à ces populations, celles de retourner à la cité des enseignants chercheurs où ils auront des terrains bien aménagés, chose que beaucoup des ménages n’ont pas accepté en nous disant qu’ils ne peuvent pas traverser le fleuve pour aller ailleurs » a indiqué le Ministre Magagi en réponse aux préoccupations des députés.
Selon le Ministre de l’action humanitaire, le gouvernement est entrain de « discuter sur d’autres solutions par rapport à leur situation ensemble avec les autres Ministères concernés »
« Très bientôt, ils vont tous être relogés d’une manière définitive, a promis le Ministre de l’action humanitaire et de la gestion des risques et catastrophes.
AOM-MAM/AS/ANP 0131 décembre 2022