Maradi, 17 Jan (ANP) – S’il y a un animal qui mérite une attention particulière dans la région de Maradi, c’est bien la chèvre rousse. Originaire du département de Tessaoua, cette variété a fait l’objet de la sélection au niveau du centre caprin de Maradi à partir duquel elle est vulgarisée.
Selon Moussa Nadjimou, cadre supérieur d’élevage et ingénieur en production animale et développement durable, Directeur du centre d’élevage centre caprin Maradi, l’aire géographique d’évolution de cet animal est la zone sud du Niger, de la zone du sud-ouest de Zinder à la partie du sud de la région de Maradi. Entre-temps, poursuit-il, avec la politique de vulgarisation par l’Etat et les efforts des partenaires techniques ont fait que cette chèvre a eu une couverture nationale bien qu’ elle soit moindre dans la région de Diffa et d’Agadez.
Il a indiqué que la chèvre rousse est aussi vulgarisée à l’extérieur comme au Burkina Faso, en Côte d’ivoire, au Sénégal, au Mali et en Mauritanie.
Le Directeur du centre d’élevage caprin Maradi, a révélé que le choix de cette chèvre remonte depuis les années 1960 avec les blancs qui ont vu l’importance de la peau de cette chèvre, ce qui les a poussé à créer ce centre.
« Les descriptives ont montré que cet animal est très prolifique et peut donner beaucoup des petits par portée et est capable de mettre bas après un an d’âge ou maximum treize mois. C’est un animal qui est capable de mettre bas deux fois en un an et capable de donner jusqu’à quatre petits par portée » a-t-il affirmé.
Toutes ces caractéristiques ont fait en sorte que les partenaires, pour lutter contre la malnutrition et la pauvreté, misent sur cette chèvre rousse qui est aujourd’hui distribuée par les ONG aux populations vulnérables.
Sur le plan nutritionnel, le lait de la chèvre rousse est très riche en éléments nutritifs, capables de lutter contre la malnutrition. Ce lait de la chèvre rousse est très apprécié dans les villages ruraux qui n’ont pas de vaches laitières. Cet animal est capable de prendre en charge ses petits et produire de 0,5 à 1,5 litres de lait pour améliorer le menu quotidien du foyer, en fonction des conditions alimentaires et sanitaires.
AT/LSA/SML/ANP/074/ janvier 2023