78eme Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies : Les États Sahéliens décident de prendre leur destin en main en créant l’Alliance des Etats du Sahel (AES)

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Niamey, 24 sept (ANP) M. Bassolma Bazié a, en prenant parole au nom du Capitaine Ibrahim Traité, Chef d’État Burkinabé à la 78eme Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies tenue du 22 au 28 septembre 2023 à New-York, annoncé que ’’l’AES est une architecture pour la sécurisation de nos pays partant du traité révisé de l’autorité de développement intégré de la Région du Liptako-Gourma’’.

Pour M. Bazié, afin de ’’prendre leur destin en main, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont signé l’Alliance des États du Sahel en abrégé AES qui est une architecture pour la sécurisation de nos pays partant du traité révisé de l’autorité de développement intégré de la Région du Liptako-Gourma’’.

’’Prenant en compte la situation sécuritaire et surtout le manque de franchise dans le partenariat, il s’agit de compter sur nos propres ressources en recherchant la mutualisation de nos moyens et à œuvrer à faire disparaître les discontinuités dans les espaces de manœuvre opérationnelles’’ a expliqué le représentant du chef d’État Burkinabé.

Ainsi, ’’nous, peuples africains, sommes foncièrement démocrates’’ a d’une part souligné M. Bazié selon qui, ’’notre attachement à la dignité humaine transcende la démocratie, ce que nous refusons, c’est moins donc la démocratie, que « le piège de la démocratie » qui nous est tendu. Ainsi, la démocratie électoraliste, s’est avérée un moyen de contrôle de nos Etats à travers le jeu de chaises musicales de dirigeants très souvent imposteurs, corrompus, voleurs et violeurs de constitution car étrangers au seul intérêt de nos Etats africains qui vaille’’.

Ensuite, ’’nous africains, sommes-nous aujourd’hui reconnus dans notre DIGNITE D’HOMME, au sens de « Un Homme est égal à un Homme » ?’’ s’est posé M. Bazié selon qui, ’’la réponse, assurément est NON, au-delà des convenances circonstanciées pour nous endormir et mieux nous asservir, triste pour le continent noir, reconnu scientifiquement comme berceau de l’humanité mais dans la réalité humilié, placé sous contrôle dominé’’.

’’Des indépendances factices aux guerres fratricides, de la démocratie électoraliste aux aides biaisées, des guerres de rapine au terrorisme malicieusement fabriqué, entretenu et injecté dans nos contrées africaines notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, il y a une seule constante, nous dominer, maintenir le « pied sur notre cou »’’ a-t-il dénoncé.

C’est pourquoi, , ’’nous décidons désormais de dire NON ! NON à tous ces « amis qui nous veulent du bien » au point de nous menacer de guerre pour imposer leur amitié, nous adapterons cette démocratie tant brandie et chantée par des Loups dans des peaux de béliers, afin de secréter, par nous-même, le leadership politique adéquat pour nos peuples en vue de leur bonheur’’ a-t-il poursuivi annonçant que ’’l’émancipation totale et le Progrès social véritable pour nos peuples constituent la finalité de toute action qu’elle soit politique, économique, socio-culturelle et/ou sécuritaire’’.

D’autre part, ’’les peuples africains en général et ceux sahéliens en particulier ont découvert des chaînes d’aliénations économique, sécuritaires, socio-culturelles matérialisées en accords secrets avec la France et sont engagés à les casser pour leur émancipation véritable dont la dette coloniale et la question de la monnaie, le Franc CFA, la priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et appels d’offre publics, le droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des colonies et bien d’autres’’ a-t-il fait savoir.

’’Personne n’applaudit un coup d’État, mais si nous ignorons que ces coups d’État sont souvent des conséquences de la mauvaise gouvernance et des tripatouillages constitutionnels pour s’offrir des mandats supplémentaires’’ a-t-il fait remarquer appelant par conséquent à avoir ’’la lucidité de combattre les vraies causes en restant exigeant sur le respect des règles démocratiques et de la gouvernance vertueuse’’.

Cependant, ’’les peuples africains ne sont pas opposés au peuple français, mais plutôt à la politique française, pleine de condescendance qui est rejetée’’ a indiqué M. Bazié son qui, ’’la France en refusant le rapatriement de son ambassadeur récusé au Niger, est une violation du Droit international notamment l’article 9 alinéas 1 et 2 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961’’.

Par ailleurs, ’’en décidant de l’interdiction des artistes du Burkina Faso, du Mali, et du Niger en France, c’est une méconnaissance grave de la portée culturelle en tant que moteur d’équilibre familiale, communautaire voire nationale car, l’artiste est un médecin du psychique’’ a-t-il aussi dénoncé.

Et ’’en déclarant qu’ils ne veulent pas de chômeurs, de migrants, de voleurs en France, nous en Afrique en Général et au Sahel en particulier, ce sont les producteurs de chômeurs et de voleurs via le pillage cynique de nos ressources que nous ne voulons pas’’ a fièrement indiqué le représentant du chef d’État Burkinabé.

Enfin, M. Bazié a rendu ’’les sincères reconnaissances aux peuples du Monde, et à l’ensemble des personnalités à tous les niveaux dans le monde qui comprennent et accompagnent le Burkina Faso, le Mali, et le Niger dans cette montée certes difficile mais sacerdotale sur le chemin de la pleine émancipation, l’expression de la dignité, de l’honneur, de la liberté, de l’égalité, de la prospérité, de la Justice et donc de la Paix’’.

DBZ/SML/ANP/116/Septembre 2023

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