Niamey, 11 Avril (ANP)-La méningite sévit depuis quelques semaines sur le territoire national. Quelque 1049 suspects cas ont été enregistrés dans les différentes régions (voir encadré), dont 76 cas de décès, à la date du 8 avril 2016. ‘’Les tranches d’âge les plus affectées vont de 2 à 29 ans, et la zone la plus affectée est Niamey-Commune 2 avec 178 cas suspects. Des mesures ont déjà été prises pour faire face à la situation’’ selon les explications de M. Hallarou Chaibou, Chef la Division Communication à la Direction de la Surveillance et de la Riposte aux Epidémies (DSRE) au Ministère de la Santé Publique (MSP).
‘’Depuis janvier 2016, à titre préventif, les médicaments ont été placés dans toutes les régions pour traiter les premiers cas, et de fevrier au 17 mars derniers, plus de 132.000 personnes ont été vaccinées et plus de 198.000 doses de vaccin sont reparties au niveau des régions pour la continuation de la vaccination’’ a-t-il indiqué.
M. Hallarou Chaibou a rappelé que ‘’la méningite est une maladie contagieuse et meurtrière mais guérissable, qui se transmet d’un malade à une personne bien portante quel que soit l’âge et ce, à travers la toux, les éternuements, la salive, la promiscuité étant un facteur renforçant’’.
‘’La méningite, dira-t-il, se manifeste essentiellement à travers les signes suivants : une forte fièvre qui survient brutalement, des maux de tête, vomissements, une raideur de la nuque chez l’adulte et chez les nourrissons une nuque molle (cou mou n’arrivant pas à supporter la tête) en plus des signes cités, le bombement de la fontanelle, des convulsions, pleurs, un refus de téter et parfois des tâches sur le corps’’.
‘’Les principales formes de cette maladie qu’on rencontre au Niger, selon M. Hallarou, sont la méningite à méningocoque : A, C, W, X, Y, méningite à pneumocoque et méningite à Haemophilus’’ et pour l’éviter, il faut s’éloigner du malade et se faire vacciner. La vaccination peut se faire à partir de l’âge d’un (1) an ou de deux (2) ans. Les formes les plus courantes au Niger sont la méningite à méningocoque C et W’’.
De l’avis du Chef de la communication à la DSRE, plusieurs types de vaccins existent contre cette maladie dont le Bivalent contre les souches : A, C ; le Trivalent contre les souches : A, C, W ; le Tétravalent contre les souches : A, C, W, Y. Pour les méningites pédiatriques (chez les enfants), il existe deux (2) types de vaccins : le PCV-13 contre le pneumocoque, le Pentavalent contre l’Haemophilus’’.
La Direction de la Surveillance et de la Riposte aux Epidémies, rappelle-t-on, est chargée de surveiller et de riposter en cas de menaces d’épidémie. Le premier élément en période d’épidémie consiste à faire le traitement qui est gratuit et qui constitue la base principale de la gestion de l’épidémie. Une personne qu’on traite, se guérit, donc non contaminable.
-Le second pilier de gestion de l’épidémie est l’examen de laboratoire à travers le liquide cephalo rachidien dont l’analyse permet de découvrir les germes responsables de la maladie, afin de procéder à la vaccination.
Beaucoup de dispositions sont prises par l’Etat dans la lutte contre cette maladie depuis le dernier trimestre de l’année 2015 quant à la prédisposition des médicaments et les moyens de prélèvement, la sensibilisation des populations afin de se rendre le plus précocement possible au Centre de santé le plus proche, le rappel de la gratuité du traitement et la vaccination.
A noter que les personnes vaccinées l’année passée, n’ont pas besoin de se faire vacciner cette année car la durée du vaccin est de 3 ans.
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Encadré
-Région de Niamey : 373 cas suspects -Région de Dosso : 246 cas suspects -Région de Tillabéry : 190 cas suspects -Région de Tahoua : 167 cas suspects -Région de Maradi : 49 cas suspects -Région d’Agadez et les villages environnants : 12 cas suspects -Région de Zinder : 11 cas suspects -Région de Diffa : 1 cas suspect s |
MTM/AMC/DMM/ANP/AVRIL 2016