Réunion annuelle des cadres de l’Agriculture à Tahoua, sur le bilan des deux années de mise en œuvre de l’Initiative 3N.
Tahoua, 22 mai (ANP) – Le ministre de l’Agriculture, M. OUA SAIDOU a présidé mardi à l’Hôtel de ville de Tahoua (nord-est du pays), la cérémonie officielle d’ouverte de la réunion annuelle des cadres de l’Agriculture.
Cette rencontre d’échanges et de dialogue entre acteurs du développement rural intégré permet aux 225 participants de faire le bilan des deux années de mise en œuvre de l’INITIATIVE 3N (les nigériens nourrissent les nigériens), de tirer les leçons qui s’imposent, et de dresser les perspectives pour le développement de l’agriculture au Niger.
Outre les cadres, prennent part à ces assises, le Gouverneur de la région de Maradi, les Secrétaires généraux des régions de Zinder et de Tahoua et les représentants des partenaires au développement.
En 2012, rappelle-t-on, la réunion avait examiné la contribution des agents de l’Agriculture dans la mise en œuvre du programme d’urgence 2011/2012, le plan de soutien 2012, la programmation de la campagne pluviale et irriguée 2012/2013.
Ouvrant les travaux, le ministre OUA SAIDOU a rappelé que « depuis l’avènement de la 7ème République, le président de la République, ISSOUFOU Mahamadou, le Premier ministre BRIGI Rafini et le Gouvernement, ne ménagent aucun effort pour la mise en œuvre du Programme de Renaissance du Niger, dont l’Initiative 3N, pour justement asseoir les bases de la sécurité alimentaire et le développement agricole durable qui constituent la colonne vertébrale de l’économie nationale »
‘’ Cette heureuse initiative nigérienne qui favorise en fait la promotion du monde rural, constitue dorénavant, l’unique cadre d’orientation pour toutes les interventions en matière de développement rural et de sécurité alimentaire au Niger’’, a déclaré, M Saidou.
Il a, dans son intervention, fait cas de certains acquis notamment la résorption du déficit céréalier à travers le développement de l’irrigation, la collecte des eaux de ruissellement et l’amélioration de la productivité des cultures pluviales. A ces acquis s’ajoutent d’autres réalisations dont la promotion des productions alimentaires de substitution (pomme de terre, manioc, patate douce), la promotion des filières agricoles à haute valeur marchande (niébé, oignon, sésame, souchet, poivron, etc.), la valorisation des productions agricoles, la prévention et la gestion des crises alimentaires et des catastrophes à travers une stratégie adaptée,
Selon M SAIDOU, des dispositions ont été prises pour approvisionner les producteurs en semences de qualité. C’est ainsi que l’état du Niger et ses partenaires ont mobilisé environs dix mille tonnes de semences améliorées et cinq mille tonnes de semences locales pour couvrir au moins 15% des superficies emblavées en culture pluviale. Le processus de réception de ces semences a d’ailleurs été lancé le 18 Mai dernier à Dosso.
Le ministre a demandé à l’ensemble des cadres de son ministère de faire en sorte que les semences en question parviennent aux vrais bénéficiaires qui sont les populations vulnérables des villages déficitaires déjà identifiés.
En plus des semences, 30.000 Tonnes d’engrais et 100 tracteurs sont actuellement en cours d’acquisition. Ils seront rendus disponibles au niveau des points de vente de la Centrale d’achat d’intrants et de matériels agricoles (CAIMA). Ils seront vendus à des prix subventionnés.
La Direction générale de la Protection des végétaux est, quant à elle, en train de mobiliser 70.255 litres de produits phytosanitaires afin de traiter au moins 300.000 hectares de cultures.
Pour rapprocher davantage les services d’encadrement des producteurs, le gouvernement nigérien vient de recruter 300 cadres, affirme le ministre selon lequel 190 motos et 54 véhicules tout terrain sont également acquis pour renforcer le dispositif opérationnel d’appui/conseil.
Le ministre Saidou a demandé aux participants d’orienter leurs réflexions sur les réponses aux questions suivantes :
Comment devons-nous nous y prendre pour augmenter la part utile de l’état du PIB agricole, c’est-à-dire comment augmenter la part de marché de nos produits agricoles d’exportation ou en d’autres termes encore, comment assurer la transformation de notre agriculture de subsistance vers une agriculture marchande ?
Comment devons-nous nous y prendre pour réaliser 250 barrages et seuils de recharge par an pour atteindre l’objectif de 750 ouvrages d’ici 2015 ? Conformément au programme de la Renaissance ?
Quelle stratégie devrons-nous adopter pour élaborer et ficeler le maximum de dossiers de projets bancables d’ici fin 2013, qui nous permettraient de bien cheminer vers l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N en fin 2015 ?
La fin des travaux est prévue pour le vendredi prochain.
MM/AMC/DMM/ANP Mai 2013